Le dernier rapport de la Banque Mondiale sur l’Algérie a suscité une polémique dans la sphère médiatique algérienne. Pour cause, la réponse cinglante de l’APS à l’institution monétaire, ou elle l’avait accusé notamment de « vouloir déstabiliser le pays ».
Le premier ministre et ministre des Finances, dont le nom figurait sur le rapport de la BM, et plus exactement dans la partie Remerciement, est revenu hier sur cette polémique, et il a tenu à clarifier certains points qui ont plongé plusieurs observateurs dans le flou et l’incompréhension.
Benabderrahmane a notamment souligné qu’il y avait des « contradictions », dans le dernier rapport de la Banque mondiale. Toutefois, il a tenu à préciser que « certains médias » ont dramatisé le contenu de ce document.
« On va répondre à notre manière ! »
C’est lors d’un point de presse organisé hier au palais du gouvernement que le premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, répondant à la question d’un journaliste, a déclaré qu’« aux point négatifs qui figurent dans le dernier rapport de la Banque Mondiale, on va répondre à notre manière ».
Le haut responsable a toutefois souligné que « certains médias ont exagéré ce qui a été dit dans ce rapport et ont fait de lui un rapport purement négatif ». Pour Benabderrahme, « la réalité est là, et des institutions internationales ne peuvent se contredire au bout d’un mois ou deux ».
Le premier ministre fait allusion au dernier rapport du FMI, qui n’a pas tari d’éloge sur la politique de son gouvernement. Il rappelle qu’en revenant un mois ou deux en arrière « on trouve des rapports très positifs sur l’Algérie, des rapports auxquels des grandes économies n’ont pas eu droit, parmi ces rapports ceux du FMI, mais aussi ceux publiés par la Banque Mondiale ».
Rapport de la BM : « Il y a des points positifs »
Pour le premier ministre « même si l’on n’est pas d’accord avec ce rapport concernant certaines données, il faut dire qu’il est plein de d’indicateurs positifs ». Benabderrahmane n’a pas manqué d’appeler à « bien relire le rapport et à bien l’analyser ».
« Pour qu’il n’y ait pas de sensibilités entre ces institutions et l’Algérie, nous les avons appelé à revoir, via des lectures attentives, la réalité économique algérienne ». Le premier ministre rappelle que l’Algérie « est un état qui ne n’est pas endetté à l’extérieur ».
« On est une exception régionale », soutient Benabderrahmane qui assure que l’Algérie n’ira pas vers l’endettement extérieur ni vers la planche à billets. Il confie que la croissance économique de l’Algérie sera de 4.1 % à la fin de cette année 2021.