Nouveau dénouement dans l’affaire de la contamination à la tuberculose en Algérie. Après l’alerte lancée par la wilaya d’Alger au sujet de migrants subsahariens possiblement infectés, le ministère de la Santé a réagi en publiant une note explicative. Le communiqué en question se veut rassurant, et donne des détails quant à la réelle situation épidémique en Algérie.
Tuberculose en Algérie : le ministère de la Santé rassure
Dans un bulletin explicatif publié sur sa page officielle, le ministère de la Santé a réagi pour faire taire la houle médiatique provoquée par l’alerte à l’épidémie de tuberculose en Algérie.
Pour rappel, des cas ont été enregistrés chez des sujets d’origine subsaharienne résidant de façon illégale sur le territoire. Ces migrants auraient contracté la maladie et auraient refusé de se soigner ou d’être admis dans un établissement de santé à Alger, d’après le communiqué partagé par la wilaya.
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En réponse à ça, le ministère a fait savoir que l’Algérie dispose d’un plan de prévention établi depuis l’indépendance contre la tuberculose. Ainsi, la détection des nouveaux cas est assurée par des tests d’expectoration microscopiques sur toutes les personnes suspectées atteintes de difficultés respiratoires.
Si les examens confirment la présence des cas infectés, ces derniers sont isolés, traités et font l’objet d’un suivi médical de près. Par ailleurs, tous les enfants en bas âge et les nouveau-nés font l’objet d’une vaccination (BCG) à titre préventif.
Ce programme, instauré il y a plus de 60 ans, est suivi de près et régulièrement réévalué par les spécialistes, précise le ministère.
Tuberculose en Algérie : quels sont les chiffres réels ?
Pour rassurer encore plus la population, le communiqué fait état des dernières statistiques représentant la situation épidémique dans le pays. Ainsi, les derniers bilans indiquent que l’incidence de la tuberculose est en baisse continue en Algérie. Nous sommes ainsi passés de 23.1 cas pour 100 000 habitants en 2010 à 9.8 / 100 000 habitants en 2022, soit une régression de plus de la moitié (58 %).
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Au sujet des migrants subsahariens, les autorités algériennes n’ont enregistré aucun cas depuis l’an 2022 selon le ministère. Les derniers infectés subsahariens officiellement déclarés étaient au nombre de 5, et ont été localisés à Blida.
Accueillis aux établissements publics de santé de Bouinan (2 cas) et de Meftah (3 cas), ils ont reçu un traitement adéquat et ont quitté les lieux après guérison. Un décès a toutefois été enregistré ; celui d’un enfant de 3 ans.