Le dernier rapport du développement humain publié, le 14 décembre dernier, par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a classé l’Algérie à la 83e place sur les 155 pays ciblés, avant la Libye (94e place) et la Tunisie (96e place) et gagne 10 places en une année.
Les trois pays maghrébins sont placés dans la catégorie du “développement humain élevé”, avec un indice de développement humain (IDH) évaluant “le bien-être humain dans une perspective globale, au-delà du seul revenu”, respectif de 0,736 (Algérie), 0,724 (Libye) et 0,721 (Tunisie). Alors que le Maroc (126e place, IDH : 0,628) et le Mali (179e place, IDH : 0,419) sont situés dans la catégorie du “développement humain moyen”, pour le premier, et celle du “développement humain faible”, pour le second.
Le rapport 2015 du développement humain, réalisé par le bureau du Rapport sur le développement humain (BRDH) du Pnud, révèle également, pour ce qui est de l’indice d’inégalité de genre (IIG), qu’il s’élève à 0,413 pour l’Algérie, 0,134 pour la Libye, 0,240 pour la Tunisie, 0,525 pour le Maroc et 0,677 pour le Mali.
S’exprimant sur les réseaux sociaux (facebook), Nourredine Bouderba, expert en affaires sociales et ancien membre fédéral de l’UGTA, remarque qu’entre 2013 et 2015, “l’Algérie a gagné 10 places au classement”, passant de la 93e place à la 83e place. Concernant l’indice de développement de genre (IDG), il relève que cet indice qui mesure le déficit de progrès (dans 3 dimensions du développement humain : santé reproductive, autonomisation et marché du travail) émanant des inégalités entre la femme et l’homme, “s’est lui aussi amélioré”, passant ainsi de 0,843 en 2013 à 0,837 en 2015. M. Bouderba tient à rappeler qu’en 2013, “l’Algérie avait perdu 5 places au classement par rapport à 2008”, année où notre pays était placé à la 88e place.
Mais, il n’en demeure pas moins que les résultats obtenus par l’Algérie sont, à ses yeux, fort prometteurs, puisque “de l’année 2008 à 2014, le classement de l’Algérie est passé de la 88e place à la 83e place”. Le dernier rapport du développement humain, consacré cette année au “travail au service du développement humain” insiste sur la notion du “travail” qui comprend l’emploi, auquel sont ajoutés “le travail de soins non rémunéré, le travail bénévole et le travail créatif”.
Par ailleurs, le document signale que le travail, qualifié de “moyen de gagner sa vie et de garantir sa sécurité économique”, est indispensable à “la croissance économique équitable, à la réduction de la pauvreté et à l’égalité des sexes”. Et, “lorsqu’il consiste à s’occuper des autres” et à servir l’intérêt public, le travail développe “la cohésion sociale” et renforce “les liens familiaux et communautaires”. Comme il peut jouer également “un rôle de consolidateur des sociétés”.
Notons enfin que le rapport 2015 sur le développement humain annonce la révision de “la notion et (des) mesures du développement humain”, dès l’année 2016. “Dans ce monde changé et changeant, avec un nouveau programme pour le développement et de nouveaux objectifs de développement, la révision de la notion et des mesures du développement humain, vieilles de 25 ans, est indispensable. Le Rapport sur le développement humain de l’année prochaine, le 25e de la série, sera consacré à ce sujet”, est-il souligné