Le rapport du département d’État sur les libertés religieuses en Algérie, publié hier, tient, avant toute chose, à souligner les progrès enregistrés en la matière par l’Algérie.
Ce rapport attendu, après celui sur la situation des droits de l’Homme ne devrait contenir « aucune surprise » pour les autorités algériennes a indiqué une source diplomatique. C’est même un rapport «positif» qui a sanctionné l’évaluation de l’exercice des libertés religieuses indique-t-on. Cette même source a tenu à souligner que «le rapport 2016 fait état de progrès» enregistrés tout en relevant que la situation en Algérie est de loin meilleure comparativement à d’autres pays de la région. Et pour preuve le fait que «l’Algérie ne fait pas partie du groupe de pays où de graves violations des libertés religieuses ont été constatées ».
Selon elle «l’Algérie n’en fera aussi jamais partie». Toutefois pour cette source, il ne s’agit pas de «faire un classement ou une comparaison entre les pays». L’objectif fixé à cette évaluation est «juste d’informer le Congrès Us sur la situation qui prévaut dans chaque pays ». Se félicitant de la «très bonne relation» entre les diplomates et les secteurs concernés par l’élaboration du rapport, on tiendra aussi à souligner la qualité du dialogue instauré. «Cela se passe de mieux » sera-t-il indiqué. Un changement expliqué par «le changement dans la perception du rapport» qu’avait les autorités algériennes.
Cette source tiendra à souligner que le document qui traite de tous les pays, ne manquera pas de relever «la ferme condamnation par le gouvernement algérien de la violence commise au nom de la religion», de sa «volonté à promouvoir la diversité et la tolérance».
Une volonté institutionnalisée par l’amendement de la Constitution. De l’avis de cette source, «c’est une étape importante». Autre fait qui confirme les progrès réalisés par l’Algérie de l’avis du département d’Etat américain dans le respect de l’exercice et des libertés religieuses sont les facilitations octroyées pour l’importation des bibles.
A notre interrogation sur la manière dont le rapport est élaboré, il nous sera répondu, que «des critères sont arrêtés par le département d’Etat» et que lors des réunions organisées avec notamment avec les autorités, ministères des Affaires religieuses et des Affaires étrangères et des ONG de la société civiles, les diplomates en charge de la collecte des informations prennent comme point de départ le précédent rapport s’informent sur les changements apportés et les faits présentés comme étant une violation des libertés religieuses.
Les responsables rencontrés sont ainsi priés de fournir des explications qui constitueront la matière première du rapport établi par le département d’Etat. «Il ne s’agit pas pour nous de critiquer, mais juste d’attirer l’attention et de souligner les choses positives» a-t-on indiqué. C’est un rapport informatif destiné en premier à la consommation américaine.
« Ce document fait partie de notre politique étrangère en matière de protection de droits de l’Homme et libertés religieuses» sera-t-il rappelé. Il reste aussi que l’esprit de tolérance et de coexistence en Algérie, en comparaison avec d’autres pays devra ainsi être relevé. Pour cette source , «l’Algérie est un modèle dans beaucoup de choses». Seul bémol qui devrait également ressortir dans le rapport est la question des Ahmadiya qui a été surmédiatisée et sur laquelle le rapport 2017 ne manquera pas de revenir. Du reste sera-t-il souligné la «presse est la source qui a fournit la matière sur la base de laquelle les rédacteurs ont traité le sujet