Les collectifs des Algériens de France prévoient d’organiser, dimanche prochain, une marche à Paris pour commémorer le 31e anniversaire des émeutes du 5 Octobre 1988.
Tout en appelant le peuple algérien à redoubler de vigilance, les collectifs de la diaspora algérienne en France ont renouvelé, hier, leur engagement à accentuer leur implication dans le mouvement populaire pour imposer aux tenants du pouvoir une solution pacifique à la crise que vit le pays et qui passe par le départ du système en place. Les Algériens se sont en effet rassemblés, nombreux, à la place de la République, à Paris.
“C’est pour cela que nous devons continuer à manifester partout où nous nous trouvons dans le monde. Nos compatriotes en Algérie doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls”, a fait savoir un manifestant, qui a révélé devoir quitter son travail prématurément chaque vendredi pour rejoindre le sit-in hebdomadaire, organisé par la section parisienne contre la répression, devant l’ambassade d’Algérie à Paris, afin de réclamer la libération des détenus d’opinion.
Il y a deux jours, deux collectifs de la diaspora, à savoir Libérons l’Algérie et Debout l’Algérie, ont rejoint une autre manifestation, initiée en coordination avec des associations maghrébines, qui militent également pour la démocratie, dans leurs pays respectifs. Dimanche prochain, ils prévoient d’organiser avec d’autres collectifs algériens une marche à Paris pour commémorer le 31e anniversaire des émeutes du 5 Octobre 1988. Des rassemblements de la diaspora auront lieu la veille et le jour même dans d’autres pays comme le Canada, les États-Unis, l’Italie, la Suisse et la Grande-Bretagne. Une autre marche est prévue dans la capitale française (entre la place de la République et la place de la Bastille) le 1er novembre. Il y a deux semaines, 16 organisations ont appelé la diaspora à se mobiliser davantage pour soutenir le hirak, estimant que “le soulèvement populaire en cours est face à l’un de ses plus grands défis avec un régime aux abois, mais encore dangereux pour la stabilité du pays et la sécurité des Algériens”. L’appel qui a été lancé pour le rassemblement d’hier alerte davantage sur l’obstination du pouvoir à passer en force en privant le mouvement populaire de ses têtes d’affiche et en organisant coûte que coûte des élections.
Tout en appelant le peuple algérien à redoubler de vigilance, les collectifs de la diaspora algérienne en France s’engagent à accentuer leur implication dans le mouvement populaire “pour imposer aux tenants du pouvoir, les militaires, une solution pacifique qui portera sur un agenda pour le retrait du régime et le transfert des pouvoirs vers les instances de la transition”.
De Paris : Samia Lokmane-Khelil