Sept personnes ont été tuées mardi dans de nouvelles violences survenues au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, opposition) à Kinshasa, ont rapporté des agences. Ce qui augmente le bilan provisoire à 24 victimes en deux jours seulement de troubles éclatées dans ce pays.
Outre l’UDPS, plusieurs autres partis de l’opposition ont vu leurs sièges incendiés à Kinshasa.
Ces violences interviennent au lendemain d’affrontements meurtriers entre opposants au président Joseph Kabila et forces de l’ordre dans la capitale congolaise.
Lundi, 17 personnes ont trouvées la mort dans des violences à Kinshasa avant une manifestation d’opposition, selon un bilan « provisoire » donné par le ministre de l’Intérieur congolais, Evariste Boshab.
Ces affrontements sont intervenus à la suite d’une manifestation réclamant la tenue d’une présidentielle avant la fin du mandat du président Joseph Kabila, le 20 décembre.
Selon la Constitution congolaise, mardi est la date limite pour convier les électeurs aux urnes pour ce scrutin censé avoir lieu cette année.
Cinq sièges de partis d’opposition incendiés à Kinshasa
Les sièges de deux partis d’opposition congolais ont été incendiés dans la nuit de lundi à mardi à Kinshasa au lendemain d’affrontements meurtriers entre opposants au président Joseph Kabila et forces de l’ordre, selon des médias.
Vers 08h30 (07h30 GMT) un incendie achevait de se consummer au siège des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus) et du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), dans le nord de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), selon des témoins.
Dix-sept personnes ont trouvées la mort dans de violences lundi à Kinshasa avant une manifestation d’opposition, selon un bilan « provisoire » donné par le ministre de l’Intérieur congolais, Evariste Boshab.
L’ONU condamne les violences meurtrières et appelle au calme
Le S.G de l’ONU, Ban Ki-moon, a exprimé lundi sa profonde préoccupation concernant des affrontements violents entre des manifestants et les forces de l’ordre à Kinshasa et dans plusieurs autres localités en République démocratique du Congo (RDC), a indiqué son porte-parole.
« Le Secrétaire général exhorte tous les dirigeants politiques concernés et leurs partisans à s’abstenir de tout autre acte de violence susceptible d’aggraver la situation », a-t-il ajouté.
Le chef de l’ONU a appelé les autorités congolaises « à s’assurer que les forces de sécurité nationales exercent la plus grande retenue face aux manifestations », exhortant également tous les dirigeants politiques à résoudre leurs différends pacifiquement et par le dialogue.
Jeudi, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International avait accusé les autorités congolaises de mener une politique de « répression systématique » contre ceux qui réclament le départ de M. Kabila au terme de son mandat le 20 décembre.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a déclaré être surpris par ces accusations en faisant valoir que les autorités avaient fait libérer en août plusieurs détenus politiques.