Agence Ecofin) – Ce 30 décembre, les 40 millions d’électeurs congolais ont pu enfin commencer à voter, après deux années de multiples reports du scrutin.
Pour mener à bien cette consultation, qui regroupe les élections présidentielles, législatives et provinciales, les autorités ont refusé tout soutien de l’ONU et tout observateur « occidental ». Les frontières ont été fermées. Le représentant local de l’UE a été expulsé du pays 3 jours avant le vote.
Trois principaux candidats s’affrontent pour la Présidence du pays : Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de l’équipe sortante, Félix Tshisekedi, fils de l’éternel opposant Etienne Tshisekedi décédé l’an passé, et Martin Fayulu, soutenu par Jean-Pierre Bemba et Moise Kutumbi, les deux poids lourds de l’opposition dont les candidatures avaient été écartées.
Deux sondages ont été commandés par le Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) de l’Université de New York.
Le premier réalisé par l’institut congolais Berci (Bureau d’études, de recherches et de consulting international) a interrogé 1196 personnes provenant de 7500 ménages dans 469 sites urbains et ruraux. Il donne Martin Fayulu gagnant avec 45% des voix, suivi de Félix Tshisekedi (28%) et d’Emmanuel Ramazani Shadary (20%).
Le second mené par le sud-africain Ipsos/Geopoll a recueilli les intentions de vote de 902 personnes, choisies de manière aléatoire sur une liste de 1,5 million de numéros de téléphone congolais. Il parvient à des résultats très voisins : 49% pour Martin Fayulu, 20% pour Félix Tshisekedi et 18% pour Emmanuel Ramazani Shadary.