J. Boukraa

Depuis 2009, les communes de la wilaya d’Oran ont bénéficié de la réalisation de plusieurs marchés parisiens. Ce sont des sommes faramineuses qui ont été dépensées pour ces marchés couverts, finalement désertés par des commerçants qui ont préféré plutôt le commerce informel, devenu de plus en plus florissant. C’est la cas du marché de Tafraoui. Inauguré depuis 3 ans, ce marché n’a toujours as été occupé par les commerçants. A vrai dire, plusieurs marchés de proximité, réalisés dans le cadre du programme national de résorption du commerce informel, ne trouvent toujours pas preneur.
La réalisation de ce marché entre dans le cadre d’un programme portant construction, au total, de 23 marchés de proximité, à travers différentes communes de la wilaya, dans le cadre du Programme communal du développement. Ces lieux de vente ont pour but de mettre à la disposition des ménages toutes sortes de produits, dont les fruits et légumes, poissons et viandes, et ce, dans des conditions de conservation conformes à la réglementation régissant la protection du consommateur. Toutefois le marché de Tafraoui continue à être boudé. Du côté des vendeurs, l’absence de commodités à l’exemple de l’aménagement et l’éloignement de ce marché des centres urbains justifient leur refus à rejoindre leurs box. Devant cet état de fait les responsables locaux ont décidé de radier les noms des commerçants qui n’ont pas occupé leur box dans les marchés couverts afin de les attribuer à d’autres postulants. Selon un dernier recensement, effectué par la direction générale de la Régulation et de l’Organisation des activités, au ministère du Commerce, une trentaine de marchés informels ont ressurgi dans la wilaya d’Oran, l’année dernière.
Le commerce informel, de toutes natures que ce soit, ne semble pas aller vers l’éradication que souhaitaient les pouvoirs publics, dans leurs diverses actions pour l’endiguer. Pour rappel, le mois de mars 2011, les ministères du Commerce et de l’Intérieur ont arrêté 6 mesures pour encadrer le commerce informel et trouver des espaces commerciaux aux jeunes vendeurs à la sauvette.