ALGER – Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar a annoncé ,jeudi à Alger, l’ouverture de « 81 nouveaux laboratoires de recherche et la dissolution de 72 autres en raison de dysfonctionnements et de lacunes ayant marqué leurs travaux et résultats ».
« La décision d’ouverture de ces laboratoires et la fermeture d’autres a été prise suite à une opération d’évaluation globale des laboratoires de recherches durant trois (03) ans », a fait savoir le ministre à l’ouverture de la conférence nationale des université, coïncidée avec la tenue des travaux du Conseil national pour l’évaluation de la recherche scientifique et le développement technologique.
« Cette opération d’évaluation a permis de relever plusieurs lacunes et dysfonctionnements et a abouti à la dissolution de 72 laboratoires de recherche universitaire ne répondant pas aux normes adoptées en la matière », a fait savoir le ministre.
L’évaluation s’inscrit, a-t-il précisé, dans le cadre « des travaux préparatifs visant l’application des programmes de recherche conformément à la loi d’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique dont les dispositions ne permettent pas l’existence d’instances non productives ».
M. Hadjar a annoncé, en parallèle, « l’ouverture de 81 nouveaux laboratoires de recherche devant contribuer à la promotion de la recherche scientifique et à l’amélioration de son rendement », exhortant, à cet égard, les recteurs à « déployer davantage d’efforts pour intégrer les offres de formation doctorale dans les axes de la recherche adoptés par les laboratoires universitaires tout en veillant à l’implication réelle des enseignants chercheurs et des doctorants dans les travaux de ces laboratoires ».
Par ailleurs, le premier responsable du secteur a appelé les recteurs à « aplanir les difficultés entravant les doctorants ayant rempli toutes les conditions fixées par la réglementation en vigueur, de soutenir leurs thèses ».
M. Hadjar a souligné, dans ce sens, la nécessité « d’accorder d’avantage d’intérêt aux travaux d’évaluation périodique des activités de recherche et leurs résultats afin de renforcer la vulgarisation scientifique, ainsi que les activités en relation avec la rationalisation des ressources financières ».
Outre l’évaluation du bilan quantitatif et qualitatif de la rentrée universitaire 2018-2019 à tous les niveaux pédagogique, matériel, structurel et des services, la conférence nationale des universités assure le suivi de la dynamique entamée par la tutelle pour hisser le rendement de l’université en matière de formation, de recherche et de gouvernance au niveau des références de mesure qui marquent les systèmes de l’enseignements supérieur au niveau régional et international.
Concernant le sit-in organisé dernièrement par le Syndicat national des chercheurs permanents, (SNCP), M.Hadjar a affirmé qu’une délégation de ce syndicat a été reçue par la tutelle, rappelant que « les portes du dialogue sont toujours ouvertes
De son coté, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche scientifique (FOREM), Mustapha Khiati, a relevé l’impératif accélération du lancement des travaux d’une agence pour la qualité afin de lutter contre le phénomène de plagiat, l’installation de commissions d’éthique au niveau des facultés et des universités et la création d’une base de données pour l’ensemble des travaux de recherche au niveau des universités.
Il a demandé, par ailleurs, la mise en place d’un doctorat professionnel pour renforcer la relation entre les entreprises économiques et les établissements de l’enseignement supérieur.