La candidature de Abdelaziz bouteflika pour un 4e mandat n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre. En ce moment, ce sont les irrégularités qui entachent la campagne de collecte de signatures en faveur du président sortant qui font la une. En effet, il semblerait que le clan Bouteflika a usé de pratiques frauduleuses dans le but de réunir le maximum de signatures.
Beaucoup se demandent comment les équipes du candidat Bouteflika ont réussi à collecter 4 millions de signatures en seulement une semaine. Et les témoins dénonçant les pratiques des émissaires de président sortant affluent.
Certains racontent que des pressions ont été faites sur les employés des entreprises publiques. Selon une source du journal El Watan, le ministre des transports aurait lui même donné comme consigne de demander des signatures aux employés de l’aéroport d’Alger. De la même manière, les employés de Sonatrach, du CNES ou encore de Sonelgaz auraient été priés de remplir et de signer les formulaires en faveur de Abdelaziz Bouteflika
D’autres témoignages rapportent que les équipes du président-candidat en sont même arrivés à pirater le fichier de l’état civil. Dans certaines villes du pays, il semblerait que des pressions ont été exercées sur les jeunes du pré-emploi. Ces derniers auraient été invités à remplir des formulaires en faveur de Bouteflika directement à partir du fichier de l’état civil en échange d’un renouvellement de leur contrat.
Le chantage n’a pas été la seule méthode utilisée lors de cette campagne de collecte de signatures. D’autres procédés ont été employés, comme par exemple, le fait de remplir le formulaire en faveur de Abdelaziz Bouteflika sans le dater. Ce qui a permis aux équipes chargées de la collecte de réunir un bon nombre de signatures avant même l’annonce par le premier ministre Sellal de la candidature du président sortant.
Des élus de l’ex-parti unique témoignent et rapportent qu’avant cette annonce, ils ont été appelés à remplir les formulaires en veillant à laisser non seulement le champs « date » vide mais également le champ ayant trait au choix du candidat.
Des proches du cercles dirigeant du FLN jugent que le déroulement de cette campagne en deux phases faisait partie d’une stratégie bien pensée, qui visait à empêcher les élus du parti de donner leur signature à d’autres candidats.
Enfin, les méthodes malsaines utilisées par le clan Bouteflika pour collecter ces signatures ont été diverses et variées, mais il semblerait que les équipes du président sortant n’étaient pas les seules à y remédier. Selon certains, d’autres partis politiques auraient usés de pratiques tout aussi frauduleuses même si au final, les autres candidats à la présidentielle déclarent souffrir pour collecter les signatures.
En résumé, les déclarations de la Commission nationale de supervision de l’élection ne rassurera personne puisque la fraude est vue par tous. Et que les algériens constatent pas eux même de ces pratiques douteuses sur leur lieu de travail.