Depuis le soulèvement du 22 février, la nouvelle équipe en place à El Mouradia, à sa tête le président Tebboune, ont fait de la récupération des fonds volés et détournés à l’étranger, leur premier cheval de bataille.
C’est durant l’ère Bouteflika, quand les petrodollars coulaient à flot, que certains hommes d’affaires, épaulés par des hauts responsables de l’État, ont pu dérober et détourner du trésor public, des sommes astronomiques.
Les comptes bancaires à l’étranger de ces mis en cause, dont beaucoup croupissent en prison en Algérie, ne sont pas loin d’être de vraies cavernes d’Ali Baba.
À titre d’exemple, Tahkout Mahiedinne a pu transférer à l’étranger 1 198 298 341,88 dollars américains et 890 340,81 euros, les frères Kouninef ont pu mettre la main sur 1 198 298 341,88 dollars et 890 340,81 euros, tandis que Madame Maya et Ali Haddad jouissaient d’avoirs bancaires qui s’élèvent, respectivement, à 1 550 00,00 euros et à 300 millions d’euros.
L’Algérie est-elle proche de récupérer son argent ?
Selon nos confrères du quotidien Le Soir d’Algérie, qui citent des sources proches du dossier, plusieurs comptes bancaires vers lesquels des sommes colossales ont été transferées par les hommes d’affaires et les responsables corrompus, ont été gelés par cerrtains pays étrangers.
Ces comptes gelés concernent des personnes arrêtées, mais aussi des entreprises et des sociétés privées. Il est toutefois à préciser que seuls les personnes et les sociétés ayant fait l’objet d’un jugement définitif sont concernés par cette procédure. Ali Haddad, Mahieddine Tahkout, les frères Kouninef et Mourad Eulmi, sont notamment au cœur de cette mesure.
C’est essentiellement en France, en Espagne, en Italie et en Suisse, que les mis en cause cachaient leurs butins, mais aussi au Canada, aux Émirats arabes unis et au Qatar. Si certains de ces pays sont prêts à geler les comptes bancaires, restituer l’argent reste une toute autre paire de manche.
L’Algérie est face à un fait unique. On estime à 4 milliards de dollars les montants qu’elle doit recupérer. Estimant qu’il s’agit avant tout d’une affaire juridique, certain plaident même pour la mise en place d’une agence nationale pour le recouvrement de l’argent et des biens transférés.