Alger, le 19 août 2024 – Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé ce lundi la remise en service d’une usine de production de lait infantile et de farine, au sein de l’unité Saidal d’El Harrach.
Ce projet, d’un montant de 3,2 milliards de dinars, réalisé en partenariat avec le secteur privé, répond à une demande sociale pressante.
Prévu pour entrer en production dès 2025, il vise à produire annuellement 15 000 tonnes de lait infantile, soulignant ainsi la volonté des autorités d’assurer l’autosuffisance nationale en matière de produits alimentaires pour les nourrissons et de soulager le budget des familles. En effet, les prix actuels du lait infantile, souvent importé, sont exorbitants.
🟢 À LIRE AUSSI : Pour la première fois de son histoire, l’Algérie exporte 25.000 tonnes de ce matériau
Lors de sa visite à l’unité de production d’El Harrach, le ministre a précisé que cette initiative permettrait de créer environ 200 emplois et de renforcer l’industrie pharmaceutique nationale.
« Nous comptons actuellement sur 12 opérateurs pour l’importation de lait infantile », a-t-il indiqué, rappelant les directives du président de la République qui a insisté sur la nécessité de produire localement ce type de lait afin de ne pas dépendre des importations.
La production débutera par une capacité de 7 000 tonnes par an, destinée aux nourrissons âgés de 0 à 6 mois, avant d’atteindre l’objectif final de 15 000 tonnes. Le coût total de l’investissement est estimé à 4 milliards de dinars et 22 millions d’euros, incluant l’achat des équipements. Le projet bénéficiera également d’un accompagnement technique de partenaires allemands.
Saidal relance la production de lait infantile : Un tournant pour réduire la dépendance aux importations en Algérie ?
Selon le ministre, cette usine était auparavant la propriété de l’État avant d’être accaparée par un groupe qui n’a jamais mené à bien le projet pour lequel elle avait été acquise.
Des sommes considérables ont ainsi été détournées sans que le projet ne voie le jour. Grâce à une intervention judiciaire, l’usine a été récupérée et sera désormais exploitée par le complexe Saidal, en partenariat avec le secteur privé, pour la production de lait infantile.
Cette annonce s’ajoute à d’autres projets d’envergure dans le secteur laitier, comme le projet Baladna mené en collaboration avec des partenaires qataris, qui vise également à accroître la production de lait et à garantir l’approvisionnement en lait infantile.
🟢 À LIRE AUSSI : Grâce à son soleil et ses vents, l’Algérie devient l’eldorado de cet or vert pour l’Allemagne
En parallèle, l’Algérie a lancé un projet ambitieux de construction d’une nouvelle usine de production de lait en poudre dans la wilaya de Djelfa.
Alimentée par une ferme de 3 500 vaches laitières, cette usine devrait non seulement couvrir les besoins nationaux, mais également positionner l’Algérie comme un exportateur de lait en poudre à l’horizon 2025.