Le ministre des Ressources en eau et de l’environnement, Abdelkader Ouali a insisté, mercredi à Alger, en marge du salon international de la récupération et de la valorisation des déchets (REVADE), sur la nécessité de passer à une gestion économique des déchets.
« Aujourd’hui, la gestion des déchets se fait de manière administrative, à savoir la collecte et le dépôt des déchets au niveau des décharges, mais il est temps de passer à une gestion économique, car ils représentent une source de richesse », a souligné le Ministre en précisant que la valeur des déchets non récupérés (papier, plastique, verre,..) est estimée à 38 milliards DA.
M. Ouali, qui était accompagné du ministre de l’Industrie et des mines Abdeslam Bouchouareb, a mis l’accent sur l’importance de la valorisation des déchets comme créneau pouvant contribuer à diversifier l’économie.
Pour ce faire, le département de l’Environnement travaille en collaboration avec celui de l’Industrie pour la mise en place d’une commission mixte qui aura pour mission le traitement des demandes d’investissement dans le secteur, a indiqué le ministre.
REVADE qui s’étalera sur quatre jours est le premier salon dédié à la collecte, au tri, au transport, au traitement, à la valorisation et au recyclage des déchets industriels.
Le salon est organisé par la Chambre algérienne de commerce et de l’investissement (CACI) en collaboration avec l’Agence national des déchets (AND) et de la GIZ.
Cette manifestation ambitionne, entre autre, de faire connaître les équipements et les technologies utilisées dans le domaine de la transformation et du recyclage, la promotion de l’industrie de la récupération et du recyclage des déchets et encourager l’investissement et la création d’entreprises ainsi que le développement de la gestion et la valorisation des déchets industriels.
De son côté, un responsable d’une entreprise publique dans le domaine du papier, a indiqué que sa participation vise à faire connaître ses produits notamment la matière première du carton, un produit qu’elle fabrique depuis une année et qui était auparavant importé d’Espagne.
Pour sa part, une représentante d’une entreprise industrielle, a déclaré que le salon est pour l’entreprise une opportunité de partager « un nouveau concept : la valorisation, en matière ou en énergie, des déchets des cimenteries ».