Parmi les points phares ayant divisé les députés lors de la présentation du plan d’action du gouvernement, l’affaire de la récupération des fonds détournés par les ex-hauts responsables et oligarques. Aïmene Benabderrahmane a proposé de régler cette affaire par une « réconciliation économique ».
Autrement dit, en procédant à un règlement à l’amiable qui constitue selon le premier ministre une solution envisageable ayant démontré son efficacité dans plusieurs pays. Certains partis politiques dont le mouvement Al Binaa de Bengrina et le front El Moustakbal de Belaid, partagent le même avis que Benabderrahmane.
D’autres n’ont pas pris position en préférant émettre des réserves tel que le FLN. Tandis que ceux qui se sont opposé à cette proposition, ont considéré « le règlement à l’amiable » comme étant totalement contradictoires avec les principes et les revendications du mouvement populaire du 22 février, appelé communément le Hirak.
Il s’agit en fait de l’avis des membres du MSP dont le président ayant déclaré aujourd’hui lors de l’ouverture de la 20e Université d’été du MSP, que « le règlement à l’amiable nous laisse croire que la ISSABA est toujours présentes et puissantes et que l’État n’est pas en position de force lui permettant de faire face aisément aux corrompus ».
L’intervenant a ajouté que » si ceux qui ont dilapidé l’argent public, rendaient que 80% de ce qu’ils avaient pris, ils vivraient à l’aise tout en sachant qu’ils ne risquaient que 4 à 5 ans de prison, ce qui inciterait à la corruption ».
Makri exprime son insatisfaction à l’égard du plan d’action du gouvernement et critique l’ANIE
Concernant le plan d’action du gouvernement qui a été approuvé hier par l’écrasante majorité et désapprouvé par une minorité parlementaire dont les membres du MSP, Makri a avoué qu’il n’est pas à la hauteur d’un plan d’action. Tout en justifiant que ce dernier ne comporte pas d’objectifs bien déterminés, de délais fixes et de mécanisme d’exécution ce qui peut encourager l’impunité.
L’intervenant ajoute que « les quatre plans d’action présentés à l’époque du président déchu Bouteflika ont été meilleurs que celui qui a été présenté hier, vu qu’ils avaient été beaucoup plus détaillés ». D’un autre côté, Abderrazak Makri a appelé à juger le gouvernement de l’ex-premier ministre Djerad et d’évaluer sa politique et ses actions vu que la conjoncture actuelle est marqué par une crise économique accompagnée d’uune hausse vertigineuse des prix.
Quant aux élections locales qui approchent à grands pas, le chef du MSP a appelé à ne pas entraver le travail des partis politiques, faisant allusion ainsi au nombre colossal des signatures (800 milles), tout en critiquant les démarches entreprises par l’ANIE. Makri s’indigne contre le fait d’accorder plus de priorités aux indépendantistes-issus dans leur grande majorité de la société civile- au détriment des partis politiques.