Redémarrage du complexe cimentier d’Adrar : Une nouvelle ère pour l’industrie nationale

Redémarrage du complexe cimentier d’Adrar : Une nouvelle ère pour l’industrie nationale

La relance de l’usine de ciment de Timokten, située dans la wilaya d’Adrar, marque une étape décisive dans la stratégie industrielle de l’Algérie. Conformément aux directives de Tebboune, qui avait exigé sa remise en service avant la fin du mois de mars 2025, le ministère de l’Industrie a confirmé ce vendredi 28 mars le démarrage officiel des opérations préliminaires.

Après plusieurs années d’arrêt, la relance de cette usine, rattachée au groupe industriel public « GICA », représente un enjeu économique majeur. Lors de la réunion du Conseil des ministres du 23 février dernier, le président algérien avait mis l’accent sur l’urgence de relancer cette unité de production. Outre son importance dans la dynamisation du marché national du ciment, elle devrait permettre également la création de plusieurs centaines d’emplois dans une région aux opportunités économiques limitées.

Premiers tests opérationnels

Le ministère de l’Industrie a annoncé que la mise en service initiale concerne plusieurs unités stratégiques de l’usine, notamment :

  • La salle de contrôle,
  • L’unité de concassage des matières premières,
  • Le hall de stockage du mélange,
  • L’atelier de broyage,
  • La tour de préchauffage,
  • L’atelier de broyage du ciment,
  • L’unité d’expédition du ciment,
  • Le centre de production d’énergie et ses infrastructures annexes (eau, air comprimé, électricité, gaz).

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Le démarrage complet de l’usine est prévu dans les prochains jours, après quelques ajustements techniques nécessaires.

Une visite ministérielle pour accélérer les travaux

Il y a trois semaines, le ministre de l’Industrie, M. Saifi Ghrib, s’était rendu sur le site pour évaluer l’avancement des travaux et lever les dernières contraintes. Parmi les obstacles identifiés, deux problématiques majeures avaient été soulevées :

  • L’accès routier : une route de 25 km menant à l’usine devait être réaménagée, un projet financé conjointement par le groupe « GICA » et la wilaya d’Adrar, avec une finalisation prévue avant la fin du Ramadan.
  • L’alimentation en électricité : un raccordement de 40 km au réseau électrique, en cours d’installation par la société « Sonelgaz » en collaboration avec « GICA ».

Le ministre avait insisté sur l’urgence de ces aménagements pour respecter les délais imposés par la présidence.

Un projet stratégique pour l’Algérie

Le redémarrage de l’usine de ciment d’Adrar s’inscrit dans un plan plus large de relance industrielle piloté par le président. D’autres projets d’envergure sont concernés, notamment l’usine de ciment de Djelfa et l’unité de trituration de graines oléagineuses à Jijel, dont la mise en service est attendue d’ici à la fin du mois de mai 2025.

En récupérant et en relançant des infrastructures stratégiques issues de biens confisqués dans le cadre de la lutte contre la corruption, l’Algérie mise sur une approche volontariste pour renforcer sa production nationale et réduire sa dépendance aux importations.

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La remise en service de l’usine de ciment d’Adrar représente ainsi un signal fort de la volonté des autorités d’exploiter pleinement le potentiel industriel du pays, tout en créant des opportunités d’emploi et en stimulant l’économie locale.