Les tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie sont montées d’un cran ces derniers jours. La raison : l’annonce de la réduction de visas pour les Algériens.
Tout a commencé le 28 septembre dernier, lors de l’annonce de la réduction de 50% les visas accordés aux algériens. Cette dernière a été faite par le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal.
« C’est une décision rendue nécessaire, car ces pays (l’Algérie, la Tunisie et le Maroc) n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France » ; a ainsi justifié Gabriel Attal la décision de son pays. Face à cette décision, la diplomatie algérienne n’est pas restée les bras croisés. En effet, elle a vite convoqué l’ambassadeur de France à Alger, François Gouyette.
Dans un communiqué rendu public le 29 septembre, le ministère des Affaires étrangères a indiqué avoir notifié à Gouyette « une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France ».
Darmanin rajoute une couche
Au lendemain de la convocation de Gouyette, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, est revenu sur l’affaire du durcissement des conditions d’obtention des visas à l’égard de l’Algérie.
Lors d’une séance parlementaire hier jeudi ; Gérald Darmanin a tenu à souligner que cette décision, prise par le président français Emmanuel Macron, est réversible.
« Cette décision (de réduction de visas) est réversible. Le jour où la Tunisie, le Maroc et l’Algérie reviennent à des relations normales de laissez-passer consulaires (accepter le rapatriement des sans papiers) ; nous reviendrons à une relation normale avec eux », a-t-il lancé.
À noter que la France a décidé de diviser par deux le nombre de visas délivrés aux algériens et Marocains. La Tunisie également touchée par cette mesure, mais avec une réduction de 30 % des visas.