Les propositions formalisées par le ministère de l’Education nationale sur la refonte du baccalauréat, à partir de tous les éléments d’analyse et de réponse, apportés par les gestionnaires et les experts, les partenaires et les praticiens, seront soumises au gouvernement « seul habilité » à trancher sur la future organisation de cet examen national.
Dans ce cadre, le ministère de l’Education nationale finalise une série de rencontres avec tous les partenaires institutionnels et sociaux (syndicats et associations des parents), sur la refonte de l’organisation du baccalauréat, a assuré un communiqué du ministère.
Cette démarche fait suite au discours du Premier ministre et aux recommandations de la conférence nationale sur l’évaluation de la mise en oeuvre de la réforme de l’école, tenue les 25 et 26 juillet 2015, a précisé la même source.
Ce mode de traitement, « empreint de concertation et de sérénité », tient à « l’importance du baccalauréat en sa qualité de repère social dans le champ de l’éducation et de la formation nationale ainsi que moyen légitime de la réussite, par l’effort et le mérite, chère à toutes les familles algériennes ».
En outre, a ajouté la même source, « le baccalauréat est un diplôme, attestant d’un bilan de compétences de la fin du cycle secondaire, délivré par le ministère de l’Education nationale, mais il reste le premier grade universitaire, donnant accès aux études supérieures ».
Plusieurs hypothèses de réaménagements de l’examen du BAC ont été envisagées par les experts, les professionnels de l’éducation et les gestionnaires des examens et concours nationaux.
« Les expériences internationales en la matière, l’histoire du système national d’évaluation certificative, depuis 1962, les pratiques de travail scolaire, les représentations sociales dominantes ainsi que les dérives apparues ces dernières années, ont fait ressortir des propositions pertinentes, allant du simple réaménagement à la réorganisation totale du présent examen national officiel », selon la même source.
Le système d’examen national montre, à cette occasion, depuis sa mise en place, dès l’indépendance de l’Algérie, « toute la volonté des pouvoirs publics, par le biais de procédures et de recherches, de quantifier de manière objective les performances des élèves et du rendement du système scolaire ».
L’objectif étant « la maîtrise de compétences requises, préalables à tout accès au cycle supérieur, pour le plus grand nombre d’élèves, dans un souci intangible d’équité et d’égalité des chances ».
« Des réflexions croisées, scientifiques et institutionnelles, nationales et comparatives internationales, ont été présentées et discutées: elles ont soumis à critique l’architecture du baccalauréat, l’identité disciplinaire des six filières, la proportion entre discipline de spécialité dans chaque filière et les disciplines dites complémentaires, les types d’épreuves (écrites finales) », a observé le ministère de l’Education.
Elles ont soumis à critique le déroulé (nombre de jours d’examen, nombre d’épreuves par jour, type de disciplines sélectionnées pour les épreuves finales…), le mode de correction et de notation, la conception et l’élaboration des sujets d’examen, la place du contrôle continu et sa valorisation, le système de pondération (coefficient), ainsi que le principe de la progressivité dans le processus d’application de la refonte.