Le FMI a clairement affiché sa satisfaction de « la riposte » de l’Algérie face à ses problèmes économiques. Le Fonds Monétaire International, dans un communiqué publié hier mardi le 30 novembre, a notamment « saluer » la politique économique des autorités algériennes.
C’est en conclusion des consultations au titre de l’article IV avec l’Algérie que le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a fait savoir, via son communiqué paru hier, que « l’économie algérienne se remet peu à peu des deux chocs qui l’ont frappée ».
Faisant allusion à la crise sanitaire et à la dégringolade des prix des hydrocarbures, le FMI indique que « La riposte rapide des autorités a permis d’atténuer les répercussions sanitaires et sociales de la crise ». Une « riposte » qui a fait que « le PIB réel a enregistré une croissance de 2,3 % en glissement annuel au premier trimestre 2021 » et ce, « après une contraction de 4,9 % en 2020 ».
« L’économie algérienne devrait se rétablir en 2021 et 2022 », estime le FMI, sans toutefois oublier de souligner que plusieurs risques pèsent sur le pays et son économie, notamment « l’évolution des cours du pétrole, la pandémie et le contexte social et géopolitique ».
« Une reprise économique progressive est certes à l’œuvre » en Algérie, estime le FMI, qui cependant redoute « les éléments de vulnérabilité datant d’avant la pandémie« . Pour le Fonds Monétaire International, « des risques pèsent sur les perspectives économiques, malgré le redressement récent des prix des hydrocarbures ».
Les conseils du FMI à l’Algérie
C’est tout un ensemble de politiques économiques « bien calibrées », que le FMI « préconise » afin d’aider l’Algérie à continuer sur sa « lancée ». Les conseils du FMI visent spécialement à « favoriser la stabilité macroéconomique et de promouvoir une croissance durable, résiliente et inclusive », indique le même communiqué.
Les administrateurs du FMI prônent notamment un « rééquilibrage progressif et soutenu des finances publiques » ainsi que la diversification « des sources de financement du budget et à éviter le financement par la banque centrale dans l’avenir ».
Afin de protéger les couches vulnérables de la société, le FMI préconise « d’adapter le rythme et la composition de l’ajustement budgétaire à l’évolution de la pandémie et aux conditions économiques domestiques » tout en saluant « l’efficacité du secteur public ». En applaudissant « les réformes prévues pour renforcer l’indépendance de la banque centrale », le FMI encourage aussi les autorités algériennes à renforcer la supervision bancaire et la gouvernance des banques publiques.
Le FMI n’a pas manqué d’appuyer « les réformes prioritaires » identifiées par « nouveau Plan d’action du gouvernement ». Cela va « faciliter la transition du pays vers un modèle de croissance plus inclusif et plus durable », indique le communiqué qui assure que « les annonces récentes vont dans la bonne direction » concernant la lutte contre la corruption, mais aussi dans le cadre « des initiatives en faveur des technologies numériques, des investissements directs étrangers et de la concurrence pour encourager l’investissement privé et la création d’emplois ».