Le Canada, qui a ouvert grand ses portes cette année pour l’immigration professionnelle et estudiantine, s’est vu épinglé récemment suite à des chiffres révélant une discrimination envers les étudiants francophones africains.
En effet, la proportion de refus de permis d’étudiant a atteint 90 % pour les Guinéens, 77 % pour les Algériens. En 5 ans, 16 000 étudiants algériens ont été refusés. Suite à quoi, plusieurs responsables ont réagi dont le ministre fédéral de l’immigration, Sean Fraser, qui a dénoncé cette situation discriminatoire, s’est montré favorable à l’augmentation de la proportion d’étudiants de l’Afrique francophone.
Raison pour laquelle le gouvernement de Justin Trudeau est pointé de doigt notamment pour les demandes destinées au Québec qui connaissent le taux de refus le plus élevé soit 80% et plus.
Trudeau réagit à la « discrimination estudiantine »
Après les exhortations et les dénonciations de plusieurs responsables, le Premier ministre Canadien Justin Trudeau, connu pour ses initiatives et ses positions anti-discrimination, a reconnu la gravité de la situation inquiétante concernant le refus considérable des étudiants africains francophones, il envisage également de procéder à « un examen détaillé » pour étudier, identifier et remédier aux retombées des critères des programmes fédéraux sur la composition de l’immigration.
Reconnaissant une discrimination qui existe dans plusieurs institutions du pays, Trudeau a tenu à rappeler « nous n’allons tolérer aucune discrimination systémique », affirmant que ces dossiers et ces demandes doivent impérativement être traitées de façon équitable.
Le Canada va-t-il réussir à identifier et éliminer cette « discrimination estudiantine » ? Les étudiants algériens auront-ils plus de chance suite à cet « examen détaillé » ?