Les dernières années les marchés des produits alimentaires en tous genres (viandes, lait, semoule, farine, fruits et légumes…) ont connu deux phénomènes qui ont mis à mal le consommateur algérien, qui sont la hausse des prix mais aussi les pénuries. Et c’est pourquoi l’Etat a tenté de mettre en place des mesures et stratégies qui puissent mettre fin à ces deux phénomènes.
C’est dans ce contexte, que le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a informé hier, le mardi 21 février à Alger qu’une série de mesures avait été prise pour assurer la régulation de l’approvisionnement du marché en fruits et légumes, viandes et lait subventionné.
Quelles mesures pour réguler le marché du lait en Algérie ?
Lors d’une séance d’audition devant la Commission de l’agriculture, de la pêche et de la protection de l’environnement de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Ali Ben Sebgag, président de la commission, Kamel Rezig a précisé que ces mesures prises pour « pallier les dysfonctionnements dans la production et la distribution du lait subventionné« , prévoient des quotas supplémentaires mensuels du lait en poudre au profit de 124 laiteries publiques et privées, qui viennent s’ajouter aux quotas actuels estimés à 14.579 tonnes ».
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En outre, le premier responsable du secteur du commerce en Algérie a affirmé que le ministère va recourir aux laiteries non contractuelles avec l’Office national interprofessionnel du lait et produits laitiers (ONIL) pour répondre aux besoins nationaux, et ce après « la révision de la carte de distribution du lait en poudre », annonçant le parachèvement de l’élaboration et de l’actualisation de la cartographie nationale des laiteries contractuelles avec l’ONIL, et de celles des distributeurs agréés et des détaillants.
Faisant savoir également que son ministère avait proposé de « ne pas accepter les offres portant sur l’approvisionnement en lait subventionné dans le cadre des marchés publics, et de le remplacer par le lait frais, produit localement, dans le but de d’encourager la production nationale ».
Qu’en est-il de la régulation du marché des viandes ?
Pour ce qui est des viandes, Kamel Rezig a présenté devant la Commission parlementaire la stratégie du ministère pour la commercialisation des viandes, en coordination avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
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Pour conclure, pour ce qui du volet relatif au contrôle, les services de contrôle ont mené 313.783 interventions en 2022, qui se sont soldées par l’établissement de 13.729 procès de poursuite judiciaire, selon le ministre.