Plusieurs dizaines d’élus locaux (APC et APW), dont des P/APC de diverses obédiences politiques, ont organisé, hier matin, un rassemblement pacifique dans l’enceinte du siège de la wilaya de Béjaïa pour réitérer leur “rejet catégorique du simulacre électoral décidé par le pouvoir pour le 12 décembre prochain” et exiger “la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion”. Ces représentants du peuple, munis des drapeaux national et amazigh, ont répondu favorablement à l’appel lancé sur les réseaux sociaux par le président de l’Assemblée populaire de wilaya (P/APW), Mehenni Haddadou.
Selon ce dernier, les élus locaux de la wilaya de Béjaïa comptent réaffirmer, à travers cette action de protestation, leur soutien “indéfectible” au mouvement populaire né le 16 février à Kherrata et exprimer par la même occasion leur solidarité agissante avec les prisonniers du hirak et leurs familles. “Pas moins de 35 P/APC, toutes tendances politiques confondues, ont pris part au rassemblement d’aujourd’hui, alors qu’une dizaine d’autres P/APC, retenus par des obligations personnelles, se sont excusés.
Nous, élus locaux de la wilaya de Béjaïa, voulons exprimer de nouveau notre rejet définitif de l’élection présidentielle imposée par les tenants d’un régime finissant. Nous sommes persuadés que cette énième mascarade électorale visant à pérenniser le système ne saurait être une solution à la crise politique et institutionnelle que vit notre pays”, nous a déclaré, hier, le P/APW de Béjaïa, à l’issue de ce sit-in.
En outre, M. Haddadou exige, au nom de ses pairs, “la libération immédiate et sans condition de l’ensemble des détenus politiques et d’opinion”. Les élus protestataires, qui se sont rassemblés, hier matin, sur le perron de la bâtisse abritant le cabinet du wali de Béjaïa, ont brandi l’emblème amazigh et le drapeau national, ainsi que des pancartes portant des slogans hostiles au pouvoir et à son calendrier électoral.
Kamal Ouhnia