La relance économique post-Covid-19 en Algérie, et à l’instar des autres pays du globe, reste tributaire de l’épidémie du Covid-19, selon les derniers pronostics avancés par la Banque Mondiale.
Dans son dernier constat sur la situation la reprise de l’économie hors hydrocarbures en Algérie, publié lundi dernier, la Banque Mondiale a fait le lien entre cette relance et le rythme de la vaccination contre le coronavirus. Ce dernier facteur étant une condition sine qua non pour le retour à une vie économique et sociale normale.
Si, selon la même source, l’économie algérienne peut se remettre partiellement en 2021 des retombées de la crise sanitaire et économique liée au Covid-19, « la lenteur de la vaccination en Algérie » devra retarder encore plus la levée des mesures de confinement. Une situation qui « impactera négativement le rythme de la reprise de l’activité économique hors hydrocarbure qui tardera à se redresser, dans un contexte de pertes d’emplois et de revenus et de faible confiance des consommateurs et des entreprises », constate la BM.
Pour ce qui est de prévision de l’institution monitoire internationale pour l’Algérie, celle-ci prévoit que « certaines mesures de confinement pourraient rester en place dans le pays jusqu’en 2022 ». Une situation qui engerbera, à son tour, un retard dans la reprise économique, malgré que « l’industrie des hydrocarbures devrait rebondir en 2021 ».
Si les données concernant les retombées socio-économiques de l’épidémie en Algérie en 2020 « font toujours défaut », la Banque Mondiale a estimé que « la pauvreté devrait avoir augmenté en 2020, en raison de la baisse de la croissance et de l’emploi ».
Les suggestions de la Banque Mondiale pour la relance économique
Comme solution permettant de faire face à la situation, la BM recommande à l’Algérie de « s’orienter vers une économie plus diversifiée pour améliorer les perspectives d’emploi dans le pays, qui sont cruciales », notamment si l’on prend en compte le nombre important de jeunes dans le pays.
Ainsi, et dans un souci d’adoption de « politiques décisives pour soutenir le développement du secteur privé tout en continuant à protéger les segments les plus vulnérables de la population », la même institution suggère « une réforme structurelle » qui devra passer inéluctablement par la « capacité du pays à restaurer la stabilité macroéconomique ».
La Banque Mondiale a également préconisé à l’Algérie, sur le plan budgétaire, de réduire le niveau des dépenses publiques « qui ne sont pas viables » suggérant la mise ne place de nouvelles politiques de recouvrement pour générer des « recettes fiscales supplémentaires afin d’améliorer l’efficacité et l’équité des dépenses publiques ».