Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a procédé ce samedi à l’ouverture des travaux de la conférence nationale sur la relance industrielle, qui se tiendra du 4 au 6 décembre 2021 au Centre international des conférences à Alger.
Lors d’une allocution prononcée en cette occasion, le chef de l’État est revenu sur la situation actuelle du secteur industriel évoquant les obstacles ayant conduit au blocage de plusieurs projets. D’emblée, il a indiqué que la situation que vit le secteur industriel en Algérie « n’est pas une fatalité », car « nous sommes en mesure de la corriger … malgré que certains aspects sont difficiles à contrôler ».
Ainsi, il affirme que certes, « certains aspects sont difficiles à contrôler, mais la situation peut être corrigée rapidement », et ce, en « éliminant progressivement les causes de ce recul et en purifiant le secteur des résidus de la corruption et de dilapidation des deniers publics ».
Dans le même sillage, Tebboune a indiqué que le secteur industriel est passé par plusieurs étapes, dont « l’industrialisation exagérée, notamment en sidérurgique, textile … ». Après la période de prospérité financière, ajoute le président, « la fausse l’industrie est venue ».
Cette étape a été caractérisée, rappelle encore l’intervenant, par « le gonflage des pneus et le transfert illégal des capitaux vers l’étranger, et ce, sous diverses nominations et à travers une industrie de montage au lieu de fabrication ».
Tebboune met en garde contre les obstacles bureaucratiques
En outre, le président de la République a appelé à « lever les obstacles devant les unités industrielles existantes » tout en procédant « à mener à terme les projets en cours ou suspendus ».
À ce propos, il indique que conformément à des instructions qu’il avait données afin de lever les restrictions sur 402 sociétés, « ces dernières ont été levées sur 57 d’entre elles en très peu de temps ». Pour ce qui est des raisons de ces blocages, le chef de l’État a indiqué que la plupart des projets sont bloqués pour des raisons futiles et par la bureaucratie.
Dans ce sens, il s’est interrogé : « Comment l’entrée d’une usine en production peut-elle être entravée pour des raisons futiles et bureaucratiques, telles que le refus d’accorder des permis de construire ? ». Pour lui, « ces justifications sont un crime contre l’économie nationale et une obstruction délibérée et claire à la relance économique ».
Tout en mettant en garde contre ces obstacles bureaucratiques, il a lancé un appel aux investisseurs « victimes d’injustice de se rapprocher des médiateurs de la République » afin de se plaindre de sa situation.