Ce constat a été réitéré à l’occasion de la rencontre à Alger du Premier ministre, Abdelmalek Sellal avec le secrétaire d’Etat adjoint, Antony Blinken en juillet dernier. L’entretien avait permis d’aboutir à la conclusion que «si les relations sont bonnes, elles demandent cependant à être consolidées particulièrement dans le domaine économique».
Washington qui a accueilli favorablement le programme de diversification économique de l’Algérie, s’est exprimé par la voix de sa diplomatie sur son souhait de bâtir un partenariat global qui renforce l’investissement, les échanges commerciaux et la coopération culturelle.
C’est à ce titre que le département d’Etat américain a considéré en juillet dernier l’Algérie comme une destination attractive pour les entreprises américaines, estimant l’investissement très porteur dans plusieurs secteurs hors hydrocarbures.
Capitalisant sur le succès des partenariats précédents, essentiellement dans le secteur énergétique, les deux pays ont convenu de renforcer leur relations économiques en relançant en 2016 les discussions sur l’accord cadre sur le commerce et l’investissement (Tifa).
La partie américaine s’est engagée à appuyer l’accession de l’Algérie à l’OMC, tout en la déclarant, à nouveau, éligible au système généralisé de préférence américain qui facilite aux pays bénéficiaires l’accès de leurs produits au marché américain avec des conditions tarifaires préférentielles. L’intérêt pour l’Algérie s’est illustré durant cette même année par la tenue d’un débat à New York sur l’économie algérienne, organisé par le Conseil d’affaires américain Business Council for international Understanding et auquel a été convié le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdesselam Bouchouareb.
Dans le même cadre, plusieurs projets dans l’agriculture, la santé et l’éducation sont venus renforcer la coopération entre les deux pays, confirmant la vision des deux pays de diversifier leur coopération économique, traditionnellement cantonnée dans les hydrocarbures, un secteur que les entreprises des deux pays veulent, par ailleurs, impulser au vu du fort recul des investissements américains dans ce secteur stratégique.
La tenue en décembre du forum algéro-américain sur l’énergie a été l’occasion d’évoquer la redynamisation de ce secteur, d’autant que les Américains comprennent aujourd’hui que certaines mesures économiques, comme la règle 51/49% régissant l’investissement étranger jugées « rédhibitoires » par quelques entreprises américaines, ne constituent plus l’obstacle qu’ils redoutaient auparavant. Les mesures incitatives existantes en parallèle, notamment celles portant sur le foncier, l’énergie, le management et les possibilités de financement local sont attractives actuellement aux IDE.
Au plan politique, le calendrier des visites des responsables américains en Algérie a été chargé durant l’année qui s’est achevée, marqué essentiellement par la visite du secrétaire d’Etat adjoint, Antony Blinken et le sous secrétaire d’Etat chargé des affaires politiques, Thomas Shannon.
Les deux pays qui ont établi en 2012 un dialogue stratégique pour renforcer leurs relations, convergent sur le dossier libyen et la nécessité de trouver une issue à cette crise par le dialogue et la concertation. Washington a en effet abandonné l’option militaire en Libye qui avait plongé le pays dans le chaos de l’aveu même de plusieurs responsables de l’administration américaine, dont le président sortant Barack Obama.