Depuis le mois de février la guerre entre la Russie et l’Ukraine inquiète le monde entier et ce à cause des répercussions que cette dernière peut avoir sur les relations géopolitiques et économiques dans le monde.
Il n’est de secret pour personne que les relations entre l’Algérie et la Russie sont des meilleures ce qui donne lieu à l’inquiétude de certains pays occidentaux. C’est dans ce contexte que 17 eurodéputés ont demandé à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et à l’Union européenne la révision de l’Accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie, signé en 2002 et entré en vigueur en 2005. Le motif de cette demande est le fait que l’Algérie apporterait un « soutien politique, logistique et financier » à la Russie dans la guerre contre l’Ukraine, et ce d’après un article paru sur « Jeune Afrique »
Les 17 députés signataires (élus de Lituanie, France, Danemark, Estonie, Suède, Bulgarie, Finlande, Pologne, Hongrie et Slovaquie) à leur tête Andrius Kubilius, ancien Premier ministre de la République de Lituanie et président du Groupe du PPE (Parti populaire européen – démocrates-chrétiens), expriment leur inquiétude quant aux relations de plus en plus étroites entre la Russie et l’Algérie, qui selon eux, se traduisent par « un soutien politique, logistique et financier de l’agression de l’Ukraine par Poutine » et demandent donc de prendre des mesures pour s’assurer que ses partenaires ne soient pas tentés de financer le gouvernement russe par l’achat d’équipements militaires. Et réclamer à l’Algérie de signer et de ratifier le traité sur le commerce des armes, qui réglemente le commerce international des armes classiques, en vigueur depuis décembre 2014.
Quels arguments avancent ces députés européens ?
Selon la même source, pour appuyer leur demande, ces 17 députés avancent plusieurs arguments dont les 3 abstentions de vote l’Algérie, à l’ONU pour sanctionner la Russie, qui selon eux sont des signes qu’Alger soutient « les aspirations géopolitiques de la Russie ».
Mais aussi que l’Algérie est parmi les 4 premiers acheteurs d’armes russes dans le monde, avec notamment un contrat d’armement de plus de 7 milliards de dollars en 2021, ce a fait de l’Algérie le troisième plus grand bénéficiaire d’armes russes dans le monde.
Selon ces 17 députés européens, l’Algérie viole l’article 2 de l’Accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie, qui stipule que « le respect des principes démocratiques et des droits fondamentaux de l’homme, tels qu’énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, inspire les politiques internes et internationales des parties et constitue un élément essentiel du présent accord » et apporte donc son soutien financier à l’agression contre l’Ukraine.
Sauf que le montant total des exportations d’équipements de la Russie vers l’Algérie pour l’année 2021 étaient de 985 millions de dollars, selon un rapport conjoncturel du Service fédéral des douanes russe rendu public en septembre 2021. Et de 2 milliards de dollars en 2020. Si la Russie reste bien le principal fournisseur en armement de l’Algérie, jamais les deux pays n’ont signé un contrat à un tel montant, et toujours d’après « Jeune Afrique ».