Les participants au premier colloque national sur «Mazouna : legs historique et civilisationnel», ouvert lundi à Mazouna (Relizane), ont mis en exergue le rôle des ulémas de l’école de cette ville dans la construction de la référence religieuse malékite en Algérie.
Les intervenants lors de ce colloque, abrité par le lycée «Bekada Belmehel» de Mazouna, ont affirmé que cette école du fiqh, fondée au début du 17ème siècle, a contribué au développement du rite malékite grâce à ses ulémas dont la renommée a dépassé les frontières du pays. Pour Mohamed Bourokba de l’université d’Oran cette école, fondée par Mohamed Ben Charef El Mazouni en 1620 à la grande mosquée de Mazouna, a entretenu, pendant 64 ans, l’enseignement des préceptes du fiqh et du livre «El Mouattae» de l’imam Malek.
Cette école, a-t-il ajouté, a contribué à la préservation de l’identité nationale dans l’Ouest du pays et en Algérie grâces à des chouyoukh savant dont El Remassi, Belguendouz et Abi Ras Ennaciri de Mascara. L’universitaire de Mascara, Abid Boudaoud, a rappelé que l’école de Mazouna a donné naissance à plusieurs érudits qui ont enseigné le fiqh, produit des ouvrages sur la référence religieuse malékite et préservé l’identité nationale algérienne. Le conférencier a abordé la vie de plusieurs ulémas de l’école de Mazouna dont Moussa Ben Aissa El Mazouni, Abou Yaakoub et Sidi Azzouz. Le programme de la deuxième journée de cette rencontre prévoit des communications sur, entre autres, «la relation de Mazouna et Tlemcen à l’époque des zianides», «l’activité de l’élite scientifique à Mazouna» et «les chefs de tribus de Mazouna en 1850 d’après les archives français.» Ce colloque scientifique est organisé par le laboratoire des études sociales, psychologiques et anthropologiques du centre universitaire de Relizane en collaboration avec le laboratoire du dialogue des civilisations, de diversité culturelle et de philosophie de la paix de l’université de Mostaganem avec la participation d’universitaires et chercheurs de plusieurs régions du pays.