Relizane : Les postulants à l’habitat rural dans l’expectative à Sidi Saâda

Relizane : Les postulants à l’habitat rural dans l’expectative à Sidi Saâda

L’aide à l’auto-construction consentie par l’État par le biais du Fonds national du logement (Fonal), dans le cadre du programme de promotion de l’habitat rural, connaît un franc succès dans la commune de Sidi Saâda.

L’adhésion de la population à cette formule de logement est d’une telle ampleur qu’il devient très difficile, voire impossible, de répondre à une demande qui se fait littéralement explosive. En effet, selon une information donnée ces jours-ci par le premier responsable de la municipalité, en l’occurrence M. Bahri Mahi, ce ne sont pas moins de 1 750 dossiers de souscription qui sont en attente de traitement. “C’est un chiffre extrêmement élevé qui va sans nul doute connaître une hausse significative dans les semaines et les mois à venir, étant donné que nos services enregistrent quotidiennement de nouvelles demandes”, a-t-il déclaré, en faisant remarquer que la commune de Sidi Saâda n’a jamais connu un tel niveau de demandes.

Le responsable de l’APC rappelle que ces chiffres astronomiques recouvrent près de 4 années de cumul de demandes, sans aucune contrepartie en matière d’affectation des programmes. Selon lui, cette formule est victime de son succès, en raison, notamment, de l’assouplissement des conditions d’éligibilité et du réaménagement du mode de déboursement des tranches de la subvention. Astreints à une attente languissante, des souscripteurs au Fonal de Sidi Saâda confient ne plus se faire d’illusions quant au sort qui sera réservé à leurs dossiers : “Bientôt quatre ans d’attente et d’incertitude. Il est grand temps de passer à autre chose, car je n’y crois plus”, fulmine un prétendant résidant à quelques encablures du chef-lieu communal. Submergé par la désespérance après des années à poireauter, un autre villageois dira que s’accrocher à cette aide revient à se bercer d’illusions. “Le Fonal, j’en ai fait mon deuil. Avec la crise financière qui secoue le pays, il y a très peu de chances que l’État continue à soutenir ce genre d’investissements”, assène-t-il.

E. Yacine