Remaniement ministériel : Mener à terme les projets de développement

Remaniement ministériel : Mener à terme les projets de développement

Les rumeurs allaient bon train ces dernières semaines à propos d’un hypothétique remaniement ministériel. C’est aujourd’hui officiel.

En effet, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a procédé, hier, conformément aux articles 77-7 et 79 de la Constitution, à un remaniement ministériel.



Des changements qui interviennent quelques jours à peine après l’adoption du nouveau plan quinquennal 2010 – 2014, qui devrait, de fait, être interprété comme reflétant la ferme volonté du chef de l’Etat de mener à terme, et dans les conditions optimum, le nouveau programme de développement.

A ce titre, il serait utile de relever l’instauration d’un nouveau ministère, celui de la prospective et du développement, dont hérite Abdelhamid Temmar ainsi que le secrétariat d’Etat y attenant, attribué à Ali Boukrami.

Il faut dire qu’avec le nouveau programme chaque sou sera compté, d’où la nécessité de planifier les projets de développement sur le long terme. Il s’agit, également de dresser des bilans de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire.

La statistique qui a été longtemps reléguée au second plan retrouve ainsi son rôle. Il s’agit également, de la restructuration de certains portefeuilles ministériels, à l’image du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements qui hérite du portefeuille de la petite et moyenne entreprise, sous la houlette de Mohamed Benmeradi.

De son côté, le désormais ex-ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme perd le portefeuille tourisme à la faveur de la création d’un nouveau département, celui du tourisme et de l’Artisanat confié à Smail Mimoune, lequel cède son poste de ministre de la Pêche à Abdallah Khanafou.

Il est donc clair que les autorités comptent bien asseoir une certaine harmonisation au sein des départements ministériels de mettre fin aux problèmes liés aux chevauchement des prérogatives de certains ministères.

D’un autre côté, le remaniement opéré hier et qui a confirmé M. Ahmed Ouyahia à son poste de Premier ministre a permis la création d’un nouveau portefeuille, celui de vice-Premier ministre attribué à M. Noureddine Yazid Zerhouni, lequel cède son poste de ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales à M. Daho Ould Kablia.

Notons, par ailleurs, que quatre ministres ont été remplacés. Il s’agit en premier lieu de Chakib Khelil qui cède sa place à Youcef Yousfi, lequel revient au département de l’Energie puisqu’il a occupé ce poste entre 1997 et 1999. Il a également été Directeur général de SONATRACH entre 1985 et 1988.

Il faut dire que plusieurs rumeurs avaient prédit depuis plusieurs jours le départ de Khelil du gouvernement, alimentées notamment par le scandale qui avait éclaboussé Sonatrach et les griefs qui avaient été adressés à la société nationale des hydrocarbures pour ce qui est de l’attribution des marchés dont elle avait la charge. En effet, de nombreux observateurs reprochait à Sonatrach d’écarter systématiquement les entreprises algériennes de ces marchés.

L’autre départ est celui de Hachemi Djaâboub, exministre du Commerce qui cède sa place à Mustapha Benbada, lequel devra axer son action sur l’assainissement de la sphère commerciale où l’anarchie règne en maître.

Enfin, Hamide Bessalah, cède son portefeuille de ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la communication au P-DG du Groupe Algérie Télécom, M. Moussa Benhamadi. Enfin le remaniement ministériel a réinstauré un ministère de la Communication au lieu d’un secrétariat d’Etat confié au DG de l’Agence presse service M. Nacer Mehal qui remplace de fait Azzedine Mihoubi appelé à d’autres fonctions.

Samira G.