Le président de la République a procédé, vendredi dernier, à un léger remaniement ministériel, néanmoins gardant l’essentiel de l’Exécutif en permutant deux portefeuilles.
Une nouveauté cependant, la création d’un poste de vice-Premier ministre, confié à Noureddine Yazid Zerhouni qui cède l’Intérieur et les Collectivités locales à Daho Ould-Kablia.
Le gouvernement est toujours dirigé par Ahmed Ouyahia. Le départ de Chakib Khelil, attendu depuis l’éclatement du scandale de l’affaire Sonatrach, s’est confirmé.
Il paie la somme d’erreurs d’appréciation et de gestion qui ont jalonné une étape de son parcours qui a duré, tout de même, plus d’une décennie, au sein de ce secteur névralgique.
L’ex- homme fort du secteur de l’Energie et des Mines est officiellement appelé à d’autres fonctions.
Il est remplacé par Youcef Yousfi qui a occupé la même fonction au sein de l’Exécutif de l’ancien chef d’’Etat, Liamine Zeroual, avant d’être envoyé à la mission algérienne à l’ONU.
Le ministre des Travaux Publics, Amar Ghoul, dont d’aucuns avaient prédit un départ certain de ce département en raison de scandales de corruption qui ont éclaboussé le méga-chantier de l’autoroute Est-Ouest, est maintenu. Son collègue El Hachemi Djaâboub ex-ministre du Commerce, cède sa place à Mustapha Benbada, du même bord politique, le MSP. Hamid Bessalah, lui, désormais ex-ministre de la Poste et des Technologies de la communication est remplacé par le P-DG d’Algérie Télécom, Moussa Benhamadi. Azzedine Mihoubi n’a pas fait long feu au secrétariat d’Etat à la communication.
Un département qui reprend tous ses attributs en se muant à un ministère de la Communication avec la nomination de Nacer Mehal, jusque-là DG de l’APS.
Le ministre de l’Education nationale reste toujours le même, Boubekeur Benbouzid. Avec près de plus d’une dizaine d’années, le ministre de l’Education établit un record à la tête du département, malgré une gestion controversée et des grèves récurrentes au sein du monde de l’éducation. Autre rescapé des turbulences qui ont agité son secteur, le ministre de la Santé, Saïd Barkat, mais qui se voit confier la tête du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille.
Le poste de ministre de la Santé est confié à Djamel Ould Abbès précédemment à la Solidarité nationale et de la Famille mais amputé de la Communauté nationale à l’étranger, qui émerge en tant que secrétariat d’Etat au ministère des Affaires étrangères, sous la conduite de Hali Benatallah, un nouvel arrivant. Un autre nouvel arrivant, Mohamed Benmeradi, quant à lui, devient ministre de la Petite et moyenne entreprise en sus de la Promotion de l’investissement.
Le précédent titulaire du poste Promotion de l’Investissement, Abdelhamid Temmar, est désormais chargé du ministère de la Prospective et des Statistiques. Autre réaménagement. Le tourisme qui redevient un ministère à part entière et qui sera géré par Smaïl Mimoune. Cherif Rahmani garde son portefeuille. Néanmoins, il se contentera uniquement de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.
Abdallah Khanafou, député de Tlemcen et nouveau membre de l’Exécutif, prend la place de Smaïl Mimoun au département de la Pêche et des les Ressources halieutiques. Sur un total de 38 portefeuilles composant le nouveau gouvernement, 15 départements et sous-départements ministériels ont subi des réaménagements de missions ou des changements de titulaires.
Par : Sadek Belhocine