Renault-Algérie: A quand le bout du tunnel ?

Renault-Algérie: A quand le bout du tunnel ?

Industrie automobile Algérie – Entamé depuis quelques années, le projet d’implantation d’une industrie automobile tarde à voir le jour bien que les annonces se succèdent. Le projet Renault, qui a capté l’attention du gouvernement cette année, a pu connaître des avancées notables, grâce aux efforts du ministre de l’Industrie et son homologue français Jean-Pierre Raffarin, l’envoyé spécial de Nicolas Sarkozy.

Benmeradi, dans une récente déclaration, avait affirmé que les deux parties espèrent conclure un accord avant la fin de l’année, toutefois, rien de concret n’a été annoncé pour le moment. Le projet, qui a été prévu auparavant dans la zone industrielle de Rouiba, sera finalement implanté à Bellara (Jijel). Bien que plusieurs volets du projet soient ficelés tels que les aspects financier et technique, la question de la commercialisation est restée pendante. Selon Benmeradi, le projet sera réalisé selon la règle 49/51% et la répartition des 51% du capital revenant à l’Algérie n’a pas encore été arrêtée par le gouvernement. Quant au taux d’intégration, il sera entre 20% et 25% dans une première étape pour augmenter ensuite à 60% avec l’intégration de la pneumatique et du vitrage.

Grosso modo, ce sont quelques trentaines de questions dont 90% ont été réglées durant les négociations. Au-delà de la production de cette future usine, l’Algérie cherche le transfert technologique et le savoir-faire. «Notre objectif est d’arriver à un taux d’intégration d’au moins 50%, soit 50% de la valeur du véhicule qui sera produite en Algérie», avait souligné le ministre de l’Industrie qui a tenu à signaler des obstacles tels que la faiblesse de la technicité des sous-traitants nationaux qui travaillent sans le respect des normes.

Pour le moment, les pouvoirs publics travaillent pour mettre en place un réseau de sous-traitance qui pourrait répondre aux besoins de cette industrie prometteuse. Car, outre les Français, les Allemands et les Coréens ont également manifesté leur intérêt pour cette industrie. Enfin, le projet Renault, qui devrait voir le bout du tunnel en 2012, produira pas moins de 150 000 véhicules annuellement dont 10% seront destinés à l’exportation.

Smaïl Boughazi