C’est officiel, l’usine d’assemblage des véhicules Renault et Dacia de Oued Tlilat, près d’Oran, reprend son activité. Cette reprise de production intervient suite à la décision du gouvernement d’autoriser le déblocage du dédouanement des kits SKD bloqués dans le port d’Oran.
Cependant, et d’après le directeur général du Groupe Renault en Algérie, André Abboud, interrogé par nos confrères du quotidien Le Soir d’Algérie, il ne s’agit là que « d’une relance partielle et momentanée » de l’activité de l’usine. Le DG de Renault Algérie a également indiqué que les prix des 4 600 véhicules qui sortiront de l’usine d’Oran, connaitront une hausse « inévitable ».
Une relance qui s’étalera sur « 4 ou 5 mois » seulement
Bien que l’annonce de la reprise d’activité de l’usine ait donné une lueur d’espoir aux Algériens, dans une période marquée par le tarissement du marché officiel du véhicule neuf dans le pays, le DG de Renault Algérie a voulu se montrer réaliste, en précisant qu’« il s’agit d’une relance partielle et momentanée de l’activité de notre usine ».
André Aboud a également précisé que cette reprise va s’étaler « sur 4 ou 5 mois seulement, le temps d’achever l’assemblage des 4 600 véhicules concernés par cette opération ». Le DG a aussi déclaré que la reprise de son usine est effective depuis le début du mois de mai, et qu’elle s’inscrit dans le cadre d’un plan qui permettra « une relance progressive et contrôlée des infrastructures techniques de l’usine ».
Cette reprise permettra aussi, toujours selon le directeur général de Renault Algérie, au personnel de l’usine « de renouer efficacement avec les multiples opérations inhérentes au processus d’assemblage ». Il est à préciser que sur les 1 200 ouvriers composant les effectifs habituels de l’unité de production, seuls 280 participe à ce programme de relance.
Vers une « hausse inévitable des prix »
Concernant la question sensible des prix des voitures, le premier responsable de Renault Algérie n’a pas caché le fait qu’ils ne seront pas à la portée du simple citoyen. Selon M. André Aboud, le prix de ces 4 600 véhicules, qui sont en cours d’assemblage à Oran, « sont encore à l’étude et on ne peut pas avancer d’estimations pour le moment ».
Toutefois, le DG de Renault Algérie a confié que les prix connaîtront « inévitablement une hausse en raison de l’intégration de la TVA, des droits de douane indexés à une parité de dinar au change par rapport à l’euro, bien plus élevée que celle en vigueur en 2019 ».
Les déclarations de M. André Aboud succedent à celles de M. Belhimer, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, qui a déclaré hier que « le gouvernement actuel a travaillé à reconsidérer l’ensemble du cadre juridique lié au dossier automobile, qu’il soit lié à l’importation ou au montage, afin de répondre aux besoins des citoyens et d’établir une véritable base industrielle qui dépend de la fabrication réelle et non du montage automobile ».