La Bourse Algérienne de Sous-Traitance et de Partenariat (BASTP) a dévoilé des projets prometteurs dans le domaine de la fabrication automobile. Parmi les plus marquants, on retrouve la renaissance annoncée de l’usine Renault à Oran, le projet ambitieux du chinois Geely visant une production locale, ainsi que l’implication de MOTOREX dans le secteur des camions.
D’autres marques, spécialisées dans les véhicules utilitaires, les tracteurs agricoles et les deux-roues, sont également sur les starting-blocks.
Face à cet engouement, Kamel Agsous, président de la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat, plaide pour une étude exhaustive afin d’évaluer les capacités de production locales et les besoins du marché.
L’objectif est de tirer les leçons des expériences passées, notamment de la fermeture de certaines usines en 2019, et de mettre en place une stratégie à cinq ans solide. Cette stratégie devrait notamment permettre de :
- Identifier les produits à fabriquer localement : Quels types de véhicules les Algériens souhaitent-ils ?
- Recenser les unités de production prêtes à démarrer : Quelles usines sont opérationnelles dès 2025 ?
- Définir un budget pour les importations de composants : Quels sont les besoins en pièces détachées à importer ?
- Sélectionner les sous-traitants : Quelles entreprises locales peuvent accompagner les projets de fabrication ?
- Évaluer la demande du marché : Quel est le potentiel de ventes en Algérie ?
L’Algérie dispose d’un tissu industriel important avec près de 1200 entreprises de sous-traitance, dont 200 sont prêtes à travailler dans le secteur automobile et une centaine peuvent démarrer immédiatement.
Pour Kamel Agsous, la production annuelle doit dépasser 300 000 véhicules pour assurer la rentabilité des projets et créer de l’emploi.
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L’année 2025 s’annonce cruciale pour la relance de l’industrie automobile algérienne. Si l’usine Fiat, déjà opérationnelle, est un atout indéniable, elle ne suffira pas à satisfaire une demande croissante. D’autres acteurs doivent donc entrer en jeu.
L’Algérie semble déterminée à relancer sa production automobile. Les projets se multiplient, et les autorités ainsi que les industriels travaillent de concert pour mettre en place un écosystème industriel performant et durable. Les prochaines années s’annoncent riches en évolutions pour le secteur automobile algérien.
Industrie automobile : L’Algérie se prépare à relancer sa production automobile en 2025
Kamel Agsous a également souligné la nécessité de mettre à disposition des terrains industriels et de mettre à jour la base de données des entreprises sous-traitantes. Il a plaidé en faveur d’une étude approfondie des besoins du marché en pièces détachées et composants automobiles.
Selon Agsous, ces mesures contribueraient à la création de petites et moyennes entreprises (PME), générant ainsi de nouveaux emplois. Le groupe a également mis en avant l’importance d’un complément d’importations parallèlement à la production locale, afin de satisfaire la demande nationale en automobiles, tout en préservant les finances publiques.
Agsous a par ailleurs appelé à débloquer les dossiers en suspens concernant les quotas d’importation de véhicules pour 2023 et à renforcer la confiance avec les investisseurs étrangers pour attirer davantage de capitaux dans le secteur automobile.
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L’Algérie devrait, selon lui, se positionner comme une destination d’investissement attrayante, notamment grâce aux opportunités qu’elle offre aux fabricants mondiaux de véhicules et de pièces détachées pour exporter leurs produits vers l’Afrique et l’Europe, en profitant des accords de partenariat qui prévoient d’importantes exonérations fiscales.
Pour conclure, le président de la BASTP a insisté sur la nécessité d’une relance solide et réfléchie du secteur automobile en Algérie, afin de développer le secteur et de favoriser une croissance économique durable.