Une rencontre autour des défis économiques mondiaux qui seront attendus en 2024 a été co-organisée, jeudi soir, par la Bourse d’Alger et l’enseignant universitaire, Nazim Sini au niveau de l’Hôtel El Djazair d’Alger (ex – Saint-George).
L’évènement qui a réuni près de 200 chefs d’entreprises, PDG, DG de compagnies publiques et privées ainsi que quelques représentants institutionnels a permis de rappeler la consolidation des agrégats économiques essentiels de l’Algérie mais aussi d’identifier les gisements de croissance et opportunités de marché qui s’offrent aux opérateurs économiques publics et privés.
Plusieurs responsables se sont accordés sur l’intérêt de poursuivre le travail de digitalisation de l’ensemble des processus administratifs, dans le but de réduire les dépenses, faciliter les procédures et ainsi parvenir à une plus grande efficience de l’économie nationale.
Ainsi, la rencontre a été l’occasion d’évoquer les nombreuses avancées en matière de digitalisation qui sont susceptibles de permettre à l’Algérie de se hisser au rang des puissances régionales. Les intervenants ont d’ailleurs recommandé aux entreprises de poursuivre leurs efforts en investissant 10 à 15% de leurs chiffres d’affaires dans leur transformation numérique.
Lors de son intervention, le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, a mis en avant « les nombreuses réformes » touchant le secteur financier et bancaire, visant à renforcer notamment l’accès au financement des entreprises et les avantages pour elles d’entrer en bourse.
Selon lui, ces réformes, accompagnées de procédures de digitalisation des acteurs de la finance « participent à faire de l’Algérie une économie émergente ».
Outre la digitalisation, M. Benmouhoub a souligné les efforts de l’Etat pour dynamiser la Bourse d’Alger en tant qu’outil de financement de l’économie, pour soutenir l’écosystème des startups, la mise en place d’un dispositif fiscal avantageux notamment dans l’open innovation et pour l’externalisation de l’économie algérienne à travers l’exportation et l’implantation de banques algériennes à l’étranger.
De son côté, le chef d’entreprise et enseignant universitaire, Nazim Sini a expliqué l’importance de la digitalisation de l’économie, estimant, par exemple, que les pays dont 90% des démarches administratives peuvent se faire en ligne ont gagné 1 point de PIB supplémentaire par an et ont économisé près de 10 milliards de dollars.
Monsieur Sini a également évoqué les opportunités économiques qui se présenteront au courant de 2024 notamment un léger reflux de l’inflation, une amélioration du pouvoir d’achat, une plus grande capacité de négociation des entreprises, une demande de biens d’équipements en hausse et une relance de l’investissement productif
Il a également été noté durant les différents panels que le contexte géopolitique mondial offre à l’Algérie la possibilité d’être un fournisseur alternatif de choix pour les marchés européens et ceux situés en zone méditerranéenne.
Les nombreuses infrastructures en cours de réalisation comme le rail vont permettre à nos opérateurs des gains de productivité et mutualisation des coûts du transport.