Rencontre Tebboune – Patrons : l’Algérie affiche ses ambitions pour 2025

Rencontre Tebboune – Patrons : l’Algérie affiche ses ambitions pour 2025

Le président Abdelmadjid Tebboune préside ce dimanche 13 avril 2025 au Centre international des conférences (CIC) à Alger la deuxième édition de la rencontre nationale avec les opérateurs économiques. Placée sous le slogan « Algérie 2025, année de la réussite économique », cette réunion a été organisée par le Conseil du renouveau économique algérien (CREA).

Accueilli par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, et le président du CREA, Kamel Moula, le chef de l’État a échangé avec des hauts responsables, des membres du gouvernement, des chefs d’entreprises et des représentants des secteurs public et privé en Algérie. Cette initiative vise à renforcer la dynamique économique et à concrétiser les objectifs de croissance pour 2025.

La rencontre du président Tebboune avec les opérateurs économiques coïncide cette année dans un contexte économique mondiale tendu. Cela inclut notamment les récentes décisions du président américain, Donald Trump, ainsi que l’impact des tensions politiques avec la France et dans les pays du Sahel sur les orientations économiques de l’Algérie.

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Dans ce sillage, Kamel Moula, président CREA, considère que cette rencontre va contribuer à renforcer la confiance entre les hautes autorités du pays et les hommes d’affaires. Il a ainsi souligné que « c’est la preuve que le Président considère les acteurs économiques comme le moteur de la relance économique« . K. Moula a ajouté que les patrons algériens attendent les nouvelles directives du président Abdelmadjid Tebboune.

Les deux piliers de la stratégie économique algérienne pour 2025

Selon nos sources, la stratégie économique qui devrait être mise en œuvre lors de l’événement « Algérie 2025, année de la réussite économique », repose sur deux piliers :

Le premier pilier concerne l’attraction des investissements directs étrangers (IDE) pour la réalisation de projets, soit en partenariat avec des entreprises locales, soit de manière indépendante. Cette approche s’appuie sur la présentation d’incitations dans le cadre réglementaire, notamment la nouvelle loi sur l’investissement. Cette dernière a supprimé de nombreuses complications administratives et modifié plusieurs principes qui faisaient l’objet de critiques de la part des investisseurs, en particulier la règle 51/49 % (désormais limitée aux secteurs stratégiques).

Par conséquent, cette rencontre constitue une réaffirmation de cette nouvelle orientation et un message aux investisseurs étrangers. La démarche s’inscrit dans une vision sérieuse où le gouvernement algérien propose un partage des risques d’investissement selon le principe « gagnant-gagnant« . L’Algérie cherche prioritairement : des projets à forte valeur ajoutée, le transfert de technologie, la création d’emplois

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Le second pilier de l’économie algérienne de demain consiste à réduire la facture des importations en privilégiant la production locale. Cette stratégie se traduit par des réformes visant à :

  • Augmenter la production agricole, particulièrement dans les filières stratégiques (céréales, légumes, fruits)
  • Renforcer les capacités nationales dans d’autres secteurs dont l’exportation prend son essor, notamment : le ciment, les engrais, le fer, les dattes

Pour le Président Tebboune, l’ambition est grande. « Dans deux ans, ou peut-être moins, a-t-il déclaré, l’Algérie est capable de devenir la deuxième, ou pourquoi pas la première, puissance économique en Afrique« .