ALGER – les architectes prenant part à une conférence sur l’urbanisme en Algérie, ont plaidé mercredi pour le recours aux compétences algériennes dans la restauration du vieux bâti.
L’architecte Samia Slimani a estimé « inconcevable d’attribuer des marchés de rénovation du vieux bâti à des bureaux étrangers, alors que plusieurs bureaux algériens ont des compétences avérées ».
Pour étayer ses propos, Mme Slimani a souligné que plusieurs projets de rénovation ont été réalisés avec succès par des Algériens, à l’image de la restauration du lycée Okba ben Nafaa à Alger.
Elle a en outre appelé à l’adaptation de la législation en vigueur aux exigences de ce type de travaux architecturaux qui revêtent un aspect culturel et historique.
De son côté, l’architecte Hasna Hedjila, représentante du Syndicat national des architectes algériens, a souligné « l’impérative réhabilitation de l’architecte lors de l’octroi des marchés publics et son implication à l’élaboration de la politique nationale d’urbanisme ».
L’architecte Mohamed Larbi Marhoum a indiqué pour sa part, que l’architecte était « marginalisé » en dépit de l’existence de lois qui exigent son implication dans les différents travaux de construction, ajoutant que la plus-value de l’architecte revêtait un aspect culturel avant d’être technique.
M. Marhoum, lauréat du prix national d’architecture (1999-2004), a en outre appelé a « défendre les principes du métier et la vision des spécialistes ».