Moins de 15 jours après la fête de l’Aïd El-Adha et les dépenses qui s’en sont suivies, voici, une fois de plus, les ménages avec le grand souci de mettre, non pas la main, mais les mains aux poches pour les achats des habits et des fournitures scolaires à l’occasion de la rentrée scolaire prévue septembre prochain.
Cette année comme ces deux dernières, les parents devront casser leur tirelire pour pouvoir acheter trousseau scolaire et livres à leurs enfants et ce, quelques jours après les fêtes de l’Aïd El-Adha.
Mouloud, père d’une famille de trois enfants dont deux en enseignement moyen et un en enseignement supérieur, déclare que » J’ai bien discuté avec mes enfants et on s’est mis d’accord pour sacrifier les vacances au lieu du mouton de l’Aïd pour » économiser » un peu en vue de la rentrée scolaire de septembre. Sinon, franchement, avec les dépenses successives du Ramadhan, de l’Aïd Es-Seghir et de l’Aïd El-Adha, je ne pouvais assurer les achats pour la rentrée scolaire de mes trois enfants avec une mensualité de cadre moyen qui ne dépasse nullement les 50.000 DA. « .
Son collègue de travail dans une entreprise privée, fait remarquer que » Moi franchement, je me demande comment font ces pères de famille qui ne font comme recette mensuelle qu’un salaire minimum garanti (18.000 DA, ndr) pour non pas les achats des deux Aïd, du Ramadhan et de la rentrée scolaire, mais juste pour assurer la survie de leur famille qui en moyenne, est composée, d’au moins quatre personnes père et mère inclus. Moi, avec ma paie de 47.000 DA, j’arrive juste juste à subvenir aux besoins de ma famille alors que je n’ai ni sacrifié de mouton, ni organisé des vacances comme quand j’étais célibataire « .
Tous les citoyens sont d’accord sur une chose, à une semaine de la rentrée scolaire » franchement les prix des fournitures scolaires et quelques habits sont excessivement chers et pourtant, dans les grandes surfaces on a annoncé des prix étudiés, mais j’estime que c’est quand même cher, témoigne cette mère de famille de 5 enfants « .
En effet, un coup d’œil aux prix affichés par une grande surface du côté de Bab-Ezzouar (Alger) montre que malgré la réduction des prix, les articles scolaires sont, tout de même chers. Jugez-en : Tablier scolaire fille rose avec manches VERTEX 1600 DA au lieu de 2200 DA ; tablier scolaire garçon bleu 2 EN 1 SALAMO 1800 DA au lieu de 1950 DA ; taille-crayon GOLDEN 70 DA ; taille-crayon VERTEX 50 DA ; trousse cylindrique ARISMODE 330 DA ; trousse rectangulaire ARISMODE 390 DA ; règle bendy flexible VERTEX 83 DA ; sac à dos à roulette ARISMODE 1990 DA ; stylo à bille TECHNO 99 DA ; crayon noir GOLDEN 22 DA ; crayons de couleur HELIX 209 DA ; 12 Feutres Kids BIC 399 DA ; cahier de dessin GOLDEN 90 DA ; Cahier doubles feuilles VERTEX 30 DA ; cahier travaux pratiques VERTEX 35 DA ; cahier VERTEX…
Face à ces prix affichés, une cliente ironise en déclarant qu' »heureusement l’école est gratuite ». Dans d’autres points de vente à travers la capitale, on remarque les prix suivants : Les tabliers pour filles et garçons, roses et bleus coûtent entre 500 et 1000 DA, selon la taille.
Concernant les cartables « made in China », ils sont affichés entre 1200 et 1700 DA. Les parents aux bourses modestes refusent de céder aux caprices de leurs enfants. Dans les magasins, les articles scolaires siglés Maped sont affichés comme suit : 180 DA le cahier de 192 pages et 215 DA celui de 96 pages. Quant aux crayons de couleur, la fourchette de leurs prix se trouve entre 400 DA et 1500 DA alors que les ardoises affichent entre 220 à 950 DA… Il est donc tout à fait normal qu’il faut dénoncer cette situation qui devient de plus en plus intolérable surtout pour les parents aux faibles revenus…
S.B.