Le Professeur Ryad Mahiaoui, membre du comité scientifique, s’est exprimé ce samedi 7 août 2021, concernant la vaccination des enfants.
L’Algérie fait face à une nouvelle vague du coronavirus cause de l’avènement du variant Delta. En plus de sa propagation rapide, comparativement à la souche initiale, cette nouvelle souche touche désormais de plus en plus la catégorie des jeunes et les enfants. Bien que la catégorie des enfants ait été épargnée lors des précédentes vagues, celle dont l’Algérie fait face actuellement enregistre des taux de contamination plus élevés auprès de cette frange
En effet, à Douera, plus d’une centaine d’enfants ont été enregistrés comme étant atteints de la Covid-19 au mois dernier dans le service pédiatrie de l’Établissement hospitalier spécialisé (EHS). À Oran, 28 cas ont été recensés dans la wilaya. De ce fait, les parents commencent à s’interroger sur la possibilité et la nécessité de vacciner leurs enfants 3 semaines avant la rentrée scolaire.
« Une option qui n’est pas à exclure »
Selon le professeur Ryad Mahiaoui, cette option « n’est pas à exclure », cependant vacciner les 12-18 ans n’est pas à l’ordre du jour sachant que le pays est loin d’avoir atteint l’immunité collective. Le scientifique a expliqué que « grâce à la connaissance de plus en plus poussée de la physiopathologie des atteints, il s’est avéré que les enfants peuvent être contaminés et contaminants et rejoignent donc le statut de l’adulte, mais rien ne prouve que l’enfant risque un danger de contamination imminente à la Covid-19 ».
Ce dernier a cependant précisé que « nous devons effectuer des recherches et suivre ce qui se passe dans le monde pour nous inspirer et mettre en place des protocoles particuliers pour les enfants, ainsi, nous nous dirigerons probablement vers le protocole adopté en Occident pour essayer de réfléchir à vacciner les enfants de moins de 18 ans », déclare-t-il.
Néanmoins, Mahiaoui met en exergue le manque de données sur la contamination chez les enfants et les effets de ce nouveau variant sur eux. « En Algérie, nous ne disposons pas de recensement particulier des enfants atteints, mais des travaux de recherche seront développés incessamment par des pédiatres en collaboration avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus. Ainsi, ce travail nous permettra de connaître le pourcentage d’atteinte chez les enfants, les tranches d’âge ou encore les effets du vaccin », explique-t-il.