Rentrée scolaire: Comment les parents vont concilier école et travail ?

Rentrée scolaire: Comment les parents vont concilier école et travail ?

Ce mercredi 5 septembre, plus de neuf millions d’élèves reprendront ou prendront pour la première fois le chemin de l’école. Un vrai casse-tête pour les parents qui, en l’absence du transport scolaire, sont obligés de déposer et de récupérer leur enfant à chaque sortie. Comment ces parents, qui doivent concilier école et travail, trouvent-ils leur rythme de croisière ?

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – La rentrée scolaire est une journée si particulière pour laquelle les parents se préparent plusieurs semaines à l’avance.

Les achats des fournitures scolaires sont certes ce qui caractérise le plus la rentrée scolaire avec les budgets qui explosent. Mais les parents font face également à une grande problématique : comment s’organiser pour concilier école et travail lorsqu’on est obligé de déposer et de récupérer son enfant à chaque sortie ? En général, pour le collège et le lycée, et dans les écoles publiques, les horaires scolaires sont fixées entre 8h et 12h et l’après-midi c’est entre 13h30 et 16h30.

Au primaire, la grille des horaires est fixée généralement de 8h à 11h15 et de 13h à 14h30 ou à 15h30. Lorsqu’il s’agit des classes à double vacation, la grille est différente aussi.

La plupart des établissements scolaires ne disposant pas de cantines, les parents sont obligés de récupérer leurs enfants durant la pose du déjeuner, les redéposer à 13h pour ensuite les récupérer le soir. Or, pour un parent qui travaille, ce marathon est compliqué. D’autant que le lieu de résidence ne détermine pas souvent le lieu d’inscription de son enfant dans un établissement. La recherche de l’établissement le mieux réputé oblige souvent les parents à inscrire leurs enfants loin de leurs lieux de résidence. Accompagner son enfant à l’école peut être un travail à temps complet. Comment faire face lorsqu’on est parents qui travaillent ?

Trouver une solution de garde

Pour faire face à ce casse-tête, les parents sont bien obligés de chercher des plans B. Une tierce personne pour se charger de récupérer les enfants de l’école et de les garder jusqu’à la sortie de l’un des parents pour pouvoir le récupérer.

Les écoles privées ont réussi à atténuer un peu du stress des parents notamment à midi où la cantine est assurée. Les enfants sont gardés dans ces établissements de 8h30 à 16h30, en général. Mais à partir de 13 000 dinars ou 15 000 dinars le mois par enfant rien que pour le cycle primaire, cette solution ne peut pas convenir à tous les parents.

Certaines crèches proposent aussi un service de garde. Elles proposent de récupérer les enfants à midi pour le déjeuner, les redéposent à l’école puis les récupèrent et les gardent aussi jusqu’à 17h. Un service qui a un prix bien sûr et qui reste réservé à une certaine catégorie dont le revenu mensuel peut assurer. La solution la moins chère reste les nourrices.

Des femmes au foyer qui font de ce créneau un travail très en vogue, ces dernières années. Elles récupèrent les enfants au déjeuner, les redéposent et les gardent aussi l’après-midi chez elles jusqu’à la sortie des parents.

Les grands-parents sont également appelés à la rescousse. Pour ceux qui ont le choix, ils inscrivent leurs enfants dans un établissement près de chez les grands-parents qui s’en occupent. Certaines femmes travailleuses décident tout simplement de garder leurs enfants dans leurs bureaux de travail à l’heure de déjeuner.

D’autres font appel à des chauffeurs privés. Là aussi, la solution ne peut pas arranger les parents dont les enfants sont en bas âge, au primaire ou au collège.

Sachant que lorsque l’enfant fait ses premiers pas à l’école, la difficulté des parents à pouvoir le confier à quelqu’un pour le récupérer est encore plus complexe.

Pas de changements pédagogiques en vue

La rentrée scolaire 2018-2019 ne sera pas marquée par un quelconque changement sur le plan pédagogique. Des rumeurs ont, pourtant, circulé tout au long de l’année sur d’éventuels changements notamment avec la suppression de certaines matières dans l’examen du bac. Des «fake news» que la ministre de l’Education a démentis à plusieurs reprises. Lors de sa précédente conférence nationale avec les cadres de son secteur, Benghabrit a indiqué qu’aucun changement n’est prévu pour cette année notamment au niveau des examens nationaux. Elle a d’ailleurs appelé «à ne croire que les informations publiées sur le site ou la page Facebook».

S. A.