Les transporteurs de la région d’Ath Laâziz, nord de Bouira, ont recouru à un débrayage la semaine dernière.
La rentrée sociale, qui n’est qu’à ses débuts n’a pas encore révélé ses secrets. En effet, dès le début du mois de septembre, mois du retour au travail pour une bonne partie des fonctionnaires de divers ministères, des voix revendicatives se sont élevées par-ci par-là. Le Snapap, syndicat de l’administration publique, a même déposé un préavis d’une grève cyclique pour la dernière semaine du mois en cours. Un second foyer de tension aura dominé l’espace public en ce mois de la reprise. Le secteur de l’éducation, comme à son accoutumée, a connu plusieurs défaillances dans l’organisation du retour des élèves sur les bancs des classes.
La plus visible des défaillances concerne le livre scolaire qui, par endroits n’est à ce jour pas disponible malgré l’optimisme des responsables qui promettent un livre à chaque apprenant. Les longues files qui se forment quotidiennement devant l’unique point de vente ouvert à proximité de l’Ecole Larbi-Tbessi, au chef-lieu de la wilaya, confirment le manque de manuels scolaires même si du côté de l’organisme en charge du livre on réfute le mot «manque» pour parler surtout de difficultés dans la distribution. L’autre fait qui aura entaché cette rentrée, concerne le transport scolaire. A la charge des Assemblées populaires communales, le dossier n’a pas été suffisamment pris en charge. De nombreux enfants des zones enclavées effectuent plusieurs kilomètres pour rejoindre l’école.
Comme si cette souffrance ne suffisait pas, les communes ont aussi, dans leur majorité rompu les contrats avec leurs fournisseurs respectifs lesquels dotent les cantines scolaires en denrées alimentaires. «La raison est liée au manque de finances» est l’argument avancé. La préparation des élections locales prévue au mois de novembre prochain semble être, pour les plus initiés, la cause réelle qui aura rétrogradé le transport scolaire et les cantines dans les priorités des maires.
Le retard dans les travaux de réhabilitation engagés l’été dans certains établissements à l’image du lycée Houari Boumediene ont sensiblement perturbé la rentrée. La nomination d’un nouveau chef de service à la direction de l’éducation, un ingénieur de formation, se veut une décision pour éviter pareille situation. Localement et s’agissant toujours de la tension, les transporteurs de la région d’Ath Laâziz, nord de Bouira, ont recouru à un débrayage la semaine dernière pour exiger la réhabilitation de la route qui relie cette commune à Bouira.
Le tronçon est en piteux état suite à l’arrêt des travaux de raccordement au gaz naturel depuis plusieurs mois, fait qui a accentué la dégradation de la route, et ce, malgré les nombreuses pétitions et réclamations des citoyens et des transporteurs.