Rentrée universitaire: Des établissements privés en renfort

Rentrée universitaire: Des établissements privés en renfort

Neuf établissements privés de l’enseignement supérieur ouvrent leurs portes cette année aux nouveaux bacheliers. Telle est la singularité de la prochaine rentrée universitaire.

Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Le privé investit le secteur de l’enseignement supérieur. Neuf établissements privés ouvrent ainsi leurs portes cette année aux nouveaux bacheliers. Implantés à Alger, Blida, Tizi-Ouzou et Bordj-Bou-Arréridj, ils accueilleront près de 1 500 étudiants dans les filières des sciences humaines, de la mécanique et de l’optique.

Selon le ministre du secteur, ces privés ne sont pas des universités mais juste des établissements d’enseignement supérieur. «La plupart d’entre eux proposent une seule spécialité», précise Tahar Hadjar lors d’une rencontre pour la présentation des résultats de l’opération d’orientation des nouveaux bacheliers, tenue hier, à Alger.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que 69,51 % des lauréats ont obtenu leur premier choix. Quant aux moyennes d’accès aux filières qui ont augmenté, il l’explique par le grand nombre de bacheliers ayant obtenu de très bonnes mentions. «Ils sont plus importants que l’année dernière», dit-il. Selon les chiffres présentés, 408 candidats ont décroché le bac avec la mention excellent en 2018 contre 296 en 2017 et 8 586 autres l’ont obtenu avec la mention très bien en 2018 contre 7 188 en 2017.

Il souligne, par ailleurs, que 36 793 bacheliers ont déjà confirmé leurs inscriptions et 254 ont demandé un changement de branche.

S’agissant des œuvres sociales universitaires, Tahar Hadjar nie toute privatisation. Selon lui, il s’agit juste d’une conférence regroupant les acteurs concernés pour, dit-il, «identifier le dysfonctionnement dans les œuvres sociales universitaires et voir comment améliorer l’hébergement, la restauration et le transport». D’ailleurs poursuit-il, «nous allons nous inspirer des expériences de nos voisins et d’autres pays étrangers pour mettre en place un modèle propre à nous».

Il reconnaît toutefois l’absence du savoir-faire chez les travailleurs de l’hébergement et de la restauration de ce secteur. «Ces fonctionnaires ne sont pas spécialisés. Nous avons alors décidé d’aller vers leur formation. De concert avec le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels, ils bénéficieront d’une formation. Cette opération de formation sera d’ailleurs routinière», dit-il.

A une question relative au mauvais classement des universités algériennes dans le monde, le ministre précise que ces classifications se basent sur ce qui est publié par les universités sur leur site internet. «Ces organismes font des évaluations à distance. Aucun d’entre eux ne s’est déplacé pour venir voir nos universités», argue-t-il.

Ry. N.