Fermées au grand public depuis mars 2020 pour lutter contre la propagation du coronavirus, les frontières nationales seront rouvertes, partiellement, dès début juin, au grand bonheur des membres de la communauté nationale établie à l’étranger pour qui le mal de l’Algérie se fait terriblement sentir.
La décision de la réouverture des frontières a été prise au terme des consultations avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) et l’autorité sanitaire. La décision a été saluée, en revanche, par les spécialistes qui ont soutenu que le la réouverture partielle des frontières est synonyme de la stabilité de la pandémie en Algérie.
Rachid Belhadji, directeur des activités médicales et paramédicales de l’hôpital Mustapha Bacha, a confirmé que la décision du gouvernement concernant l’ouverture partielle et progressive des frontières repose sur un fondement scientifique basé sur les propositions du Comité scientifique, considérant qu’il s’agit également d’une décision humanitaire, mais le respect des mesures préventives doit être à l’interface.
Lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, le Professeur Belhadj a affirmé que « cette décision est une décision humanitaire, programmée et étudiée avec l’approbation du Comité scientifique », appelant toutefois les citoyens, en particulier ceux venant de l’étranger, à faire preuve de prudence et à respecter les mesures préventives
D’autre part, le directeur des activités médicales et paramédicales de l’hôpital Mustapha Bacha, a déclaré qu’« il n’est actuellement pas possible d’ouvrir l’espace aérien de manière totale et que la décision d’ouverture partielle est correcte, d’autant plus que le Coronavirus est toujours présent en Algérie et tout le monde connaît la manière dont il est entré sur le sol Algérien. »
Les précisions de Ryad Mahiaoui
Le Professeur Ryad Mahiaoui, membre du comité scientifique, a déclaré aujourd’hui, lundi, que l’ouverture progressive des frontières vient pour soulager la pression.
Lors de son passage comme invité sur les plateaux de la chaine privée « Ennahar », le Professeur Ryad Mahiaoui, affirme que l’ouverture des frontières coïncide avec la situation épidémiologique confortable que connaît l’Algérie.
Le membre du comité scientifique a indiqué qu’il il y a des cas prioritaires, et que les premiers vols seront destinés en principe pour ceux qui sont bloqués depuis mars 2020.
« Après plus d’un an de fermeture des frontières, il y a des algériens bloqués à l’étranger et qui sont en situation de difficulté, donc cette solution vient alléger cette détresse » a-t-il déclaré.
Ryad Mahiaoui a souligné la nécessité d’accompagner l’ouverture progressive, avec un protocole sanitaire et des procédures strictes.
Le spécialiste explique que lorsque le voyageur est en provenance d’un pays où les variants se propagent à grande échelle, le protocole exigera de « se munir d’un test PCR négatif de moins de 36h, un nouveau test sera effectué à l’aéroport d’arrivée au frais du voyageur, puis un isolement de 10 jours et encore une fois un test PCR, s’il est négatif, ils pourront effectuer leur mission ».
Quant aux voyageurs en provenance de pays où les variants sont très répandus, ils « seront soumis à d’autres examens ».
Ryad Mahiaoui a révélé que les frais du confinement et des examens subis à l’arrivée seront à la charge du concerné, et que le voyageur doit signer un engagement de paiement de tous les frais nécessaires.
« Les détails du protocole sanitaire pour voyager de et vers l’Algérie seront connu dans la semaine et seront largement diffusés », précise le Pr Mahyaoui.