Ce n’est pas la première fois que ça arrive, mais rarement. FermĂ©es depuis 1994, les frontières terrestres entre l’AlgĂ©rie et le Maroc rouvrent temporairement pour une affaire d’extradition.
Ce jeudi 8 dĂ©cembre 2022, les frontières terrestres entre l’AlgĂ©rie et le Maroc ont Ă©tĂ© rouvertes passagèrement. La raison : Extradition de plusieurs prisonniers marocains vers leur pays d’origine.
En tout, ils sont 34 prisonniers marocains. Ces derniers Ă©taient dĂ©tenus dans les prisons des quatre coins de l’AlgĂ©rie. Parmi les personnes extradĂ©es, accusĂ©s dans diffĂ©rentes affaires, on retrouve une femme et deux enfants non accompagnĂ©s.
La rĂ©ouverture temporaire, sous autorisation et accord des deux pays, n’a durĂ© que quelques dizaines de minutes. Soit le temps de l’achèvement des procĂ©dures d’extradition. La situation est revenue Ă la normale rapidement.
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que les deux pays rouvrent exceptionnellement leurs frontières terrestres. Avec les relations sĂ©curitaires, l’AlgĂ©rie et le Maroc procèdent Ă une rĂ©ouverture temporaire Ă chaque besoin d’extradition.
Affaire Pegasus – Maroc : oĂą en est le dossier ?
Il y a quatre semaines, les rĂ©sultats prĂ©liminaires de l’enquĂŞte du parlement europĂ©ens avaient pointĂ© le Maroc comme accusĂ© dans l’affaire Pegasus. Il est reprochĂ© au Makhzen d’avoir espionnĂ© les personnalitĂ©s politiques, publiques et journalistes de plusieurs pays.
« Les autorités marocaines visaient le premier ministre espagnol Pedro Sanchez, la ministre de la Défense Margarita Robles et le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska. Comme dans le cas du président Emmanuel Macron et des ministres du gouvernement français ». Révèle le rapport relayé par le journal francophone « Le Monde ».
Cette semaine, la commission d’enquĂŞte du Parlement europĂ©en sur #Pegasus et les logiciels espions similaires organise une sĂ©rie d’auditions sur l’impact des logiciels espions sur la vie privĂ©e, la dĂ©mocratie, les Ă©lections et les droits fondamentaux. ?https://t.co/puIN7HY6nn
— Katia Roux (@KatiaMRoux) October 25, 2022
« Cela a été rapporté que le gouvernement marocain pourrait potentiellement être responsable de ce ciblage. Cependant, cette information n’a pas été confirmée », ajoute la même source.
Accusé d’avoir espionné plusieurs personnalités politiques, dont des hauts responsables de l’Etat algérien. Le Maroc s’était isolé ces derniers mois avec des relations diplomatiques tendus avec plusieurs pays, mais aussi une crise interne.