Après avoir été annoncée probablement pour le début du mois prochain (les 2 et 3 mai), la visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en France, est finalement reportée à une date ultérieure, selon plusieurs médias français, en raison des mobilisations contre la réforme de la retraite que connaît la France depuis des mois.
En effet, cette visite d’État très attendue ou Abdelmadjid Tebboune devait rencontrer Emmanuel Macron pour une visite d’État à Paris, ou plusieurs dossiers sensibles étaient prévus à l’ordre de cette rencontre entre les deux présidents, est donc bel et bien reportée.
Selon ces mêmes sources, c’est d’un « commun accord » entre Alger et Paris que la décision a été prise. Et ce report de la visite d’Etat du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en France est directement lié au climat social dans ce pays. En effet, la France connaît une forte mobilisation contre la réforme des retraites du président français Emmanuel Macron.
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Ce n’est pas le premier report important que connaît la France, pour la visite officielle d’un chef d’Etat. Fin mars passé, le roi Charles III d’Angleterre avait reporté sa visite d’Etat de 3 jours en France, aussi en raison de la mobilisation contre la réforme des retraites, avait annoncé le 24 mars dernier l’Elysée, sans qu’aucune nouvelle date ou échéance n’ait été retenue, pour la visite de ce dernier.
Donc la visite de Tebboune est reportée, alors qu’Anne Marie Descôtes, secrétaire générale du ministère des affaires étrangères, s’est rendue à Alger dimanche et a rencontré son homologue algérien, Amar Belani. Son déplacement avait pour objectif de préparer le terrain en vue de la future rencontre entre les présidents français et algérien.
Retour sur les tensions entre Alger et Paris depuis la visite de Macron en Algérie
Si depuis la visite de Macron en Algérie, en aout 2022 avait donné un nouvel élan aux relations entre Alger et Paris, de nouvelles turbulences avaient vu le jour, en février passé suite à l’affaire Amira Bouraoui, une militante algéro-française, sous ISTN en Algérie, ayant rejoint la France en passant par la Tunisie, le 6 février dernier. Deux jours plus tard, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, rappelle l’ambassadeur algérien à Paris pour consultations.
Cependant après un mois et demi de tensions entre les deux pays, l’appel téléphonique du 24 mars entre Tebboune et Macron marque la fin de cette crise, et quelques jours plus tard, l’ambassadeur d’Algérie en France, Said Moussi regagne son poste à Paris, ce qui a permis de remettre à l’ordre du jour la visite de Tebboune en France.