Le projet de loi sur la santé ne sera finalement pas présenté demain, 17 janvier, en commission à l’assemblée nationale algérienne (APN).
Abdelmalek Boudiaf,ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, qui avait affirmé en décembre dernier qu’il allait le présenter ce 17 janvier, a dû expliquer une nouvelle fois pourquoi il ne adonnera pas à cet exercice demain devant la commission parlementaire concernée.
A partir de Tipaza où il effectuait une visite, M. Boudiaf a tenté de convaincre que son projet de loi sur la santé a été « reporté et non pas retiré ou annulé ».
Le report de l’examen du projet de la loi sur la santé, avait-il expliqué alors était dicté par « le souci de permettre aux membres de cette commission de mieux se consacrer à ce projet ».
Aujourd’hui M.Boudiaf explique ce nouveau, report par un « suivi du processus constitutionnel relatif à tout texte de loi », après son examen par le Conseil des ministres, qualifiant la mouture de « très importante, car au diapason des mutations en cours dans le domaine ».
Il a estimé que ce report « ne portera pas préjudice à ce projet de loi, en phase avec les développements enregistrés dans le secteur de la santé », citant l’hôpital de Tipasa, inauguré lundi, car disposant de tous les nouveaux systèmes de gestion, à l’instar du dossier médical électronique et de systèmes informatisés, lesquels, a-t-il relevé, sont contenus dans le nouveau texte de loi.
Comme en décembre, le projet de loi qui devait être présenté demain à la Commission de la santé de l’APN, est à nouveau reporté sans explication probante. Il est de plus en plus évident que l’implication personnelle du ministre dans la « scabreuse affaire » du complément alimentaire RHB, présenté initialement comme un médicament pour le diabète, n’est pas étrangère à la « disgrâce » de Abdelmalek Boudiaf. A nouveau le ministre se confond en explications qui augmentent les doutes sur la présentation de son projet devant le parlement.
Report ou retrait, Boudiaf est à nouveau dans l’embarras.