La présidente de l’Union pour le changement et la démocratie UCP est revenue ce jeudi sur la situation politique et sociale à seulement quelques jours de la tenue des élections législatives prévues pour le 12 juin prochain.
Dans un entretien accordé au quotidien arabophone El Khabar, Me Assoul estime que cette « situation est caractérisée par une déception généralisée pour cause du climat de répression que connait le pays ». Selon elle, les Algériens ont nourri un espoir « d’atteindre une période de changement », après deux ans de révolution pacifique, « mais les autorités ont décidé autrement », a-t-elle déploré.
À ce propos, la présidente de l’UCP estime qu’il y a deux objectifs concernant la répression des manifestations. Il s’agit, selon elle, d’une démarche visant d’abord « à faire passer les élections législatives », d’autant que « l’État est destinataire de rapports portant sur le rejet des citoyens de ces élections ».
Les objectifs derrière la répression selon Assoul
L’autre objectif cité par l’avocate, c’est « de mettre fin aux marches. Car, du point de vue des autorités, cela mettra fin au Hirak ». Selon elle, toujours du point de vue des autorités, « le Hirak est seulement celui qui a permis d’empêcher le cinquième mandat ».
Dans la même lancée, Me Assoul avance que « la répression qui s’opère actuellement et plus violente que celle opérée lors des présidentielles de décembre 2020 ». « Aujourd’hui, la capitale est en état de siège chaque vendredi, et on estime que 32.000 policiers ont été déployés à cet effet », a-t-elle encore constaté.
Revenant sur les prochaines échéances et la décision de son parti et d’un bon nombre de l’opposition, l’intervenante a expliqué que pour participer, « il faut un minimum de garanties de leur transparence ». Pour elle, « le climat actuel n’est pas du tout propice pour des élections ».
« Le climat actuel n’est pas du tout propice pour des élections ».
Critiquant le code électoral qui n’avait pas été consensuel selon elle, Zoubida Assoul n’a pas manqué de rappeler le même le président de l’autorité qui devra surveiller ce scrutin a « été ministre de la Justice à l’époque de Bouteflika et qu’il a été nommé à la tête de l’ANIE d’une manière anticonstitutionnelle à l’époque du chef de l’État par intérim Abdelkader Bensalah ».
Tout ça pour dire que c’est « l’administration qui gère encore le processus électoral derrière les rideaux ». La présidente de l’UCP a également indiqué que l’idée de « la majorité présidentielle et parlementaire consacrée par la constitution vise à trouver une majorité permettant au président de gouverner à son aise ».
Dans le même sillage, elle estime que ces élections consacreront, contrairement aux discours, le clientélisme, avec notamment les 30 millions accordés aux jeunes candidats dans prendre en considération l’égalité des candidats devant la loi ».