Le premier secrétaire du Front des Forces Socialistes (FFS) s’est exprimé ce vendredi 14 mai sur les arrestations des manifestants durant les manifestations du Hirak.
Les marches pacifiques de la journée d’hier ont été rythmées par des vagues d’arrestation d’avocats et de journalistes telle que Kenza Khattou ainsi que l’usage abusif de la violence par les forces de l’ordre afin d’empêcher tout rassemblement et de disperser la foule par la violence.
Quelques jours après les déclarations du ministère de l’Intérieur qui tente de réglementer le Hirak en lui imposant des règles strictes allant de la déclaration au préalable, des slogans qui seront scandés à la mise en place d’une liste des organisations participantes n’a eu pour résultat que d’accroitre la ferveur et la motivation militante du peuple algérien face à cette nouvelle tentative de délégitimer et de brider le mouvement.
Dans un communiqué rendu public ce samedi, le FFS a tenu à « dénoncer la vaste opération d’arrestations qui a ciblé de nombreux militants et activistes politiques, dont des militants du FFS, en plus des journalistes, et ce, à l’occasion des manifestations qui se sont déroulées ce vendredi 14 mai à travers les différentes régions du pays ».
Il faut ajouter que le mouvement Hirak dans la capitale Alger, qui s’était réuni pour la 117ᵉ fois ce vendredi 14 mai 2021, pour une énième manifestation contre le système, et ce, au lendemain de la célébration sacrée du premier jour de l’Aïd El Fitr, s’est vu brutalement refusé le droit de protester par les forces de l’ordre, qui ont été largement critiqué ces dernières semaines pour leur usage abusif de la force à l’encontre des militants ainsi que d’arrestation de masse étaient également présent en nombre conséquent lors des marches.
Le FFS réitère son appel au « dialogue national et inclusif »
Selon les propos tenus par le responsable du FFS, cette stratégie de répression « participerait à l’exacerbation des tensions et renforcerait les hypothèses de confrontations et alimenterait les voix des extrémismes et de l’intolérance ».
Ce dernier déplore le choix du gouvernement d’avoir empêché le peuple de jouir de leur droit de manifester pacifiquement et appelle « au dialogue national et inclusif qui regroupera toutes les forces vives de la nation, précédé par des mesures d’apaisement concrètes et faire prévaloir le sens de la sagesse et de la raison ». Et ainsi pouvoir rédiger, dans les meilleures conditions possibles, une feuille de route politique « qui représenterait une issue raisonnable à la crise politique multiforme dont souffre notre pays » a indiqué premier secrétaire, Youcef Aouchiche.