Réprimés, les boycotteurs de l’élection présidentielle ne baissent pas les bras

Réprimés, les boycotteurs de l’élection présidentielle ne baissent pas les bras

Hier, mercredi 12 Mars, les boycotteurs de la présidentielle à venir, n’ont pas pu organiser leur sit-in devant le Monuments des Martys, comme ils l’avaient prévu. Effectivement, un dispositif policier important les a bloqués et empêchés de tenir leur rassemblement.

Juste après, les leaders des partis politiques qui avaient appelé à ce meeting, ont publié un communiqué de presse dans lequel ils ont qualifié le recours à la force qui les a empêché de s’exprimer librement, de « honteux » et de « scandaleux ». A travers ce même communiqué, les cinq leaders du MSP, du RCD, du FJD et de Jil Jadid, ainsi qu’Ahmed Benbitour et Mohand-Tahar Yala, ont également déploré ce qu’ils appellent « le jeu malsain du pouvoir ».

Selon les boycotteurs, les pouvoirs publics avaient été informés de cette action « pacifique » qu’ils voulaient mener, et donc, ils disent ne pas comprendre la réaction du pouvoir qui a mobilisé un important nombre de policiers.

Dans leur communiqué, les représentants de la coordination pour le boycott ajoutent : «Le pouvoir veut tuer dans l’œuf toute volonté d’expression, pourtant garantie par la Constitution. La notion de fermeture et de blocage est apparemment ancrée dans les mentalités de nos dirigeants».

La coordination qui pense que participer à la prochaine élection n’est qu’«une caution à un processus porteur d’un danger imminent pour les intérêts et la stabilité du pays», dit également sa détermination à continuer son action en faveur du boycott.  Ses représentants déclarent même préparer d’autres rassemblements. D’ailleurs, la coordination dit maintenir son meeting prévu pour le 21 Mars à la salle harcha.

Enfin, les boycotteurs ont annoncé qu’ils préparaient « une feuille de route » pour une campagne à travers les 48 wilayas du pays, dans le but d’appeler le peuple à boycotter massivement ces élections.