L’investissement de 300 millions d’euros opéré par Cevital dans le rachat, fin 2014, de l’aciérie toscane Lucchini – renomée Acciaierie e Ferriere di Piombino (Aferpi) – serait-il en passe de figurer dans la case comptable « pertes et profits» du groupe ? Le sidérurgiste indien Sajjan Jindal JSW Steel serait en discussion avec le groupe algérien pour lui reprendre l’aciérie italienne, avec une offre de 100 millions d’euros, selon le quotidien India Times d’hier.
C’est d’ailleurs ce même JSW qui était en compétition avec Cevital pour la reprise des aciéries Lucchini de Piombino, deuxième producteur d’acier italien alors en grande difficulté.
Lucchini, qui appartenait au groupe russe Severstal, a été déclaré insolvable en 2012 et placé sous administration spéciale avec à sa tête un commissaire nommé par le gouvernement. JSW avait alors soumis 100 millions d’euros pour les principaux actifs du groupe à Piombino, avant de voir son offre balayée par celle de Cevital, qui a mis sur la table 300 millions d’euros ; mais pas seulement. Le groupe devait apporter 100 millions d’euros supplémentaires pour la mise à niveau du complexe et à l’essor d’une industrie de transformation locale.
Mais c’était compter sans les déboires qu’il a rencontrés depuis et les multiples retards de redémarrage du complexe sidérurgique, principalement dus à des difficultés de transfert d’argent. Cevital avait promis que les aciéries seraient opérationnelles en mars 2015, sauf que depuis, les objectifs opérationnels ont été décalés à la fin de l’année, avec un rythme de production envisagée de 56 000 tonnes en octobre, puis de 79 000 tonnes en novembre. Depuis, le calendrier n’a pas été respecté.