Dar Abdellatif accueille du 15 au 20 novembre 2015 l’Association Rivages de Marseille pour une résidence de création qui combinera des artistes d’ici et d’ailleurs, mais aussi des conférences qui se tiendront notamment à l’Esba…
Après la résidence photographique qui a accueilli Bruno Boujelal et celle récemment du plasticien réalisateur palestinien Khaled Jerar, l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) poursuit ses activités dans le cadre des échanges culturels en accueillant en résidence de création du 15 au 20 novembre, le projet «Mémoires d’images» de l’Association Rivages de Marseille, initié par Akila Mouhoubi, plasticienne et directrice de l’association, à Dar Abdellatif. Cette résidence de création, deuxième partie du projet «Mémoires d’images», réunira des artistes marseillais et algériens à Dar Abdellatif, autour d’un work-shop encadré par les plasticiens Mostafa Goujil de Marseille et Abdelmalek Yahia d’Alger.
Les oeuvres produites lors de ce work-shop seront exposées à Dar Abdellatif le 21 novembre 2015. En parallèle à cette résidence sont prévues également des conférences présentées par des professeurs d’histoire de l’art, de design et restaurateurs qui seront programmées à l’École des beaux-arts d’Alger et l’École nationale de conservation et de restauration des biens culturels. Pour info, «Mémoires d’images», poursuit le communiqué de presse est un projet d’échange de résidences entre Marseille et Alger concernant de jeunes artistes marseillais et de jeunes artistes algérois dans les domaines des arts plastiques. Une étape préparatoire à ce projet a eu lieu à Marseille en janvier 2015 par la sensibilisation à l’art contemporain, sa conservation, sa diffusion, sa restauration, par plusieurs acteurs de l’art en Algérie et de Tunisie. Cette étape a été l’occasion de jeter les premiers jalons d’une réflexion autour des musées et des écoles d’art dans le cadre du projet «Mémoires d’images».
Cette résidence a pour objectif, nous apprend-on, de mener une réflexion autour de l’art et l’espace muséal, en mettant en relation, des spécialistes de l’art et de la muséographie ainsi que de jeunes artistes des deux rives. Ce projet, initié et proposé par Mme Akila Mouhoubi directrice de l’Association Rivages, est coordonné par Mme Nadira Laggoune, professeur à l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger.
La finalité de cette proposition, ajoute-t-on, est de mettre en relation différentes approches (pragmatiques ou conceptuelles) du musée avec une confrontation des expériences, des ateliers et en instaurant un dialogue et des échanges porteurs d’intérêts mutuels. Plusieurs artistes des deux rives de la Méditerranée prendront part à cette résidence. Du côté algérien on notera la plasticienne étudiante à l’Ecole des beaux-arts, Myriam Zeggat, Radia Zitouni et Saïd Issadi tous deux artistes designers. Côté Marseille, les participants sont Livia, Stella, Karen Ripamonti, Rafaël Rabaud Julie, Marie et Caroline Dusuel.
Les conférences ont débuté hier matin, faut-il le souigner. Lieu de la conférence: l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger. Ronan Kerdreux designer et professeur à l’Ecole supérieure des beaux-arts et de design de Marseille a intervenu autour des «Nouvelles muséographies, entre scénographie et interactivité». Demain, lundi 16 novembre 2015, même endroit et à partir de 10h, c’est au tour de M. François Bazzoli historien d’art, d’aborder à son tour la thématique de «l’art contemporain et histoire du musée: une relation complexe». Le lendemain mardi 17 novembre, l’Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels accueille «Frédéric Mathieu, conservateur-responsable de la coordination des collections modernes afin de traiter du sujet de «La gestion des oeuvres d’art dans l’institution muséale: prévenir pour mieux restaurer». En somme que du beau monde et les élèves de l’Ecole des beaux-arts devraient bénéficier de ses connaissances en assistant en force à son master class comme le souhaitaient d’ailleurs les membres d’Infijart lors de leur mouvement de grève.
En effet, une ouverture sur le monde de l’art hors de nos frontières ne peut que faire du bien à une école souvent considérée moribonde et en retard par rapport à ce qui se fait ailleurs dans le domaine de l’art contemporain, si ce n’est ces étudiants bien conscients et surtout bien au fait de l’actualité de ce qui se passe ailleurs.
Des étudiants qui ont montré en effet amplement leur maturité lors des grèves qu’ils ont menées avec force et de main de maître durant l’année…