Une infrastructure présidentielle de très grande envergure et ayant englouti d’énormes sommes d’argent se retrouve à l’abondant et vient s’ajouter à la série des scandales de l’ère Bouteflika. Il s’agit de la résidence d’État de Tlemcen.
Après près de 7 ans de l’arrêt définitif des travaux de réalisation de cette gigantesque demeure qui a englouti plus de 500 milliards de centimes, les interrogations sur son sort et celui des responsables de ce projet avorté ne cessent de se répéter.
Des activistes et associations de société civile de la wilaya de Tlemcen ont, une nouvelle fois, interpelé les autorités afin de lever le voile sur les dessous de cette affaire après pas moins de 13 ans du lancement des travaux par l’ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Les revendications portent essentiellement sur la nécessité de définir le sort de cette résidence installé sur le site historique villa Rivaud qui se retrouve abandonnée depuis 2013, date de l’arrêt des travaux pour des raisons qui restent inconnues à ce jour. Il est donc question d’enquêter sur le gaspillage de l’argent public, mais aussi par rapport à l’usurpation de l’histoire compte tenu du site dans lequel avait été installée la résidence.
Retour sur les détails du gigantesque projet devenu une épave
Il s’agit du projet de la réalisation de la Résidence d’État à Tlemcen, la première pierre a été déposée par Bouteflika en 2008, qui s’étend sur une superficie de 10 hectares et devant comprendre 17 suites royales, un parcours de golf, des piscines et autres. Le projet est à l’abondant depuis 2013.
Le projet de cette résidence installée sur le site historique contesté « villa Rivaud », sur les hauteurs de la ville de Tlemcen, a été confié, dans un premier temps, à l’entreprise égyptienne Arab Contractor’s, avant d’être interrompu puis repris par une société chinoise.
Sauf qu’en 2013, les travaux ont été définitivement suspendus pour des raisons qui restent inconnues à ce jour. Pourtant, le projet a déjà englouti pas moins de 500 milliards de centimes, jusqu’au jour de son arrêt définitif.
Le projet devait être initialement achevé avant 2011, année de « Tlemcen, capitale de la culture islamique », pour accueillir les chefs d’État et les hautes personnalités du monde. Se rendant compte que le projet ne sera pas achevé à temps, les autorités de l’époque décidèrent donc de construire « le palace Hôtel Renaissance ». Pour ce faire, ils confièrent sa réalisation aux Chinois qui le livrèrent en 12 mois.
Ainsi, le projet de la résidence d’État de Tlemcen a été jeté aux oubliettes malgré les sommes faramineuses déboursées, et Dieu sait combien de faits de corruption et de détournement ont eu lieu avant l’arrêt définitif des travaux.